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Plus qu’une revendication, une construction collective

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GEDLa dynamique Gure esku dago, née en 2013 dans la région de Goierri, se veut citoyenne, démocratique, constructive et participative. “Nous sommes un peuple” , “C’est l’heure des citoyens”, “Nous avons le droit à décider” sont les trois principes  fondamentaux autour desquels Gure esku dago a développé un certain nombre d’initiatives. Mouvement citoyen, Gure esku dago part du fait que malgré la diversité des habitants du Pays Basque, ce qui les unit par dessus tout, c’est la volonté de travailler autour de ce qui les rassemble. Voici les caractéristiques et réflexions de cette démarche en Iparralde.

Gure esku dago est une démarche s’inscrivant avant tout dans un contexte plus large que celui d’Euskal Herria, un contexte européen. Les peuples catalan et écossais ont eu l’occasion de décider, chacun selon sa propre procédure, adaptée à sa propre situation. Ce droit qu’ils ont su s’octroyer est un droit naturel, qui redonne tout son sens au concept de démocratie, concept duquel on tend à s’éloigner.

Si les exemples catalan et écossais sont précisément tournés autour de la question institutionnelle, dans une démocratie le droit de décider devrait concerner également tous les domaines ayant trait au bien-être général de la population, qu’il s’agisse de choix concernant l’économie, la culture ou l’aménagement du territoire.

Dans cette optique, la dynamique Gure esku dago se développe aujourd’hui en Ipar Euskal Herria, avec la ferme intention de mettre ou remettre les citoyens au centre de tous les débats : dans un Etat autoproclamé “pays des Droits de l’homme”, ce projet de réparer la démocratie devrait être bien accueilli par les citoyens d’une part et, en toute logique, par les décideurs politiques et économiques d’autre part.

Démocratie locale mise à mal

Le territoire d’Ipar Euskal Herria a vu être retoquées ou perturbées par une seule personne, qui plus est non élue, toutes sortes de décisions et initiatives pourtant très démocratiques. Ainsi, ces dernières années, une commune s’est vu interdire la construction d’une ikastola, une autre s’est vu attaquer la cession d’un terrain encore pour une ikastola, une subvention municipale accordée à Laborantza Ganbara a été suspendue et le choix de co-officialiser l’euskara par une équipe municipale a été déclarée contraire à la Constitution. Or, chacune de ces délibérations avait émané de personnes élues au suffrage universel direct par les habitants des villages respectifs. Et le préfet, mandaté par l’Etat, donc non élu, a un pouvoir plus fort puisqu’il a le dernier mot.

Les initiatives d’élus locaux torpillées, on s’attaque aussi aux initiatives citoyennes. Il est peu de dire que le développement des ikastola n’aura pas été un long fleuve tranquille. Que dire aussi du procès intenté à Laborantza Ganbara ? Ou des difficultés posées à Herrikoa, qui deviendra pourtant par la suite un modèle en terme d’économie sociale et solidaire ? Le dernier exemple marquant est la fin de non-recevoir au sujet de la création d’une Collectivité territoriale Pays Basque, projet qui faisait  pourtant consensus tant au sein des décideurs politiques locaux, que dans la société civile. Encore une fois, un seul homme, préfet ou sous-préfet, n’ayant aucun mandat du peuple, aura le dernier mot. Et le référendum, consultation démocratique, qui aurait permis aux citoyens de s’exprimer sur la question n’aura, semble-t-il, pas lieu.

En Ipar Euskal Herria, la démocratie doit donc être réparée avec en toile de fond un principe qui a été largement oublié : l’élu est au service des citoyens, il n’est pas son maître et ne dispose pas au lendemain de son élection d’une carte blanche. Ajouté à cela le manque de transparence et la corruption ambiante, il est évident que le pouvoir s’est éloigné des mains des citoyens, à supposer qu’il eût déjà été en leur possession, ce qui correspond pourtant à la définition même de la démocratie.

Au vu de ce contexte, il semble évident que le simple fait d’aller voter tous les cinq ou six ans ne satisfait pas à l’exigence démocratique et ne répond pas a la volonté de la majorité des citoyens.

La dynamique se structure

Le mouvement Gure esku dago repose sur un fonctionnement horizontal qui part du citoyen. Une fois que les citoyens d’Ipar Euskal Herria ont entendu l’écho de ce mouvement, chacun s’est mis à travailler de son côté, dans les quatre coins du territoire, de Maule à Hendaia en passant par Baigorri et Hazparne.

Ce vent démocratique s’est diffusé sur tout le territoire d’Euskal Herria, dans chaque territoire selon les caractéristiques et les particularités locales.

Il est évident que l’éclosion du mouvement a été facilitée par l’histoire d’Ipar Euskal Herria puisque les citoyens de ce territoire ont su montrer, non sans embûche faut-il le rappeler, leur capacité à dessiner leur avenir collectif, en construisant les outils adaptés à leurs besoins –et non définis par une politique lointaine— dans bien des domaines, que ce soit celui de l’agriculture, la finance, l’éducation, la politique linguistique ou encore plus récemment celui de l’énergie. Bref, la question de la prise en main de notre destin collectif a toujours été présente ici.

Le débat institutionnel

Nous tirons un bilan très positif de la journée du 21 juin qui fut riche en émotion. Le format de l’évènement a notamment été jugé attractif, ce qui change des manifestations classiques auxquelles nous avons l’habitude d’assister en Ipar Euskal Herria, et qui montre bien que Gure esku dago n’est pas simplement une revendication mais bien un travail de construction collective. Bien évidement, beaucoup de travail reste encore à faire. Avant de continuer cette tâche de sensibilisation, nous devons nous arrêter un instant et nous poser la question du contenu de ce sur quoi nous voulons décider, dans quelles conditions et par quelle voie.

Sur le plan institutionnel, il semble qu’Ipar Euskal Herria soit en voie d’obtenir pour la première fois un statut juridique propre. Est-ce suffisant? Peut-être. Dans tous les cas, il appartient aux citoyens d’en juger. La dynamique Gure esku dago n’a précisément pas pour vocation de définir un statut juridique particulier pour le territoire d’Ipar Euskal Herria mais bien de revendiquer que le choix de ce statut s’effectue sur une base démocratique. Or, nous sommes bien loin de ce scénario pour l’instant, il suffirait de faire une enquête dans la rue et de demander aux citoyens quelles sont les propositions qui ont été faites par le préfet l’été dernier. Les réponses risquent d’être vides.

Suite de la moblisation

Le 21 juin dernier, à l’appel du mouvement Gure esku dago, des milliers de citoyen-ne-s se sont mobilisé-es dans cinq capitales du Pays Basque en faveur du droit de décider. Les portes paroles de Gure esku dago ont souligné à l’occasion qu’afin de “décider de notre avenir, nous devons rassembler les différentes sensibilités, et définir ensemble le chemin à suivre”. Tout en soulignant “la réussite de la mobilisation, la pluralité de la participation et l’émotion qui en émanait” l’invitation était lancée “à tous les citoyens vivant sur ce territoire à participer aux mobilisations en faveur du droit de décider”. D’ici la fin juin les groupes locaux de Gure esku dago feront le bilan de ces mobilisations. Une synthèse globale concernant Euskal Herria et les débats en cours sur la suite à donner à la mobilisation seront discutés à nouveau dans les groupes locaux de juillet à septembre. Les prochaines étapes seront ainsi présentées à la rentrée.

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Déjà plus de 2 300 km : le Tour Alternatiba en Europe

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Citoyens mobilisés pour changer le système pas le climat !

Citoyens mobilisés pour changer le système pas le climat !

Parti le 5 juin de Bayonne, le Tour Alternatiba a déjà parcouru plus de 2 300 km, soit plus d’un tiers du total prévu, et s’apprête à entrer en Allemagne ce lundi 20 juillet. Restent donc 3337 km avant d’atteindre Paris le samedi 26 septembre.

Un mois et demi de Tour Alternatiba, ce sont également 60 vélorutions (manifestations en vélos dans les centres villes), 32 conférences publiques, des concerts ou villages associatifs, d’innombrables rencontres avec les collectifs, associations et élus locaux, interviews avec la presse régionale…

Avec le maire d'Ungersheim

Avec le maire d’Ungersheim

La vidéo ci-dessous, de 4 minutes environ, est une illustration des 60 premières vélorutions pour le climat du Tour Alternatiba :

Des milliers de citoyens mobilisés sur le climat

Ainsi, des milliers et des milliers de citoyen-ne-s sont déjà mobilisé-e-s sur le climat partout en France mais également en Europe grâce au Tour Alternatiba.

Des conférences quotidiennes sur l'urgence et la justice climatique (ici à Saint-Antoine)

Des conférences quotidiennes sur l’urgence et la justice climatique (ici à Saint-Antoine)

Pour le Tour Alternatiba, il s’agit autant d’inviter les populations à mettre en route sans attendre la transition sociale et écologique que d’interpeller les responsables politiques pour agir localement et globalement à la stabilisation du climat.

C’est dans cette double perspective qu’un Pacte de Transition est remis aux maires et présidents d’intercommunalités des territoires traversés, et que le Tour Alternatiba rencontrera le mardi 28 juillet la présidente du Conseil Environnement de l’Union européenne (UE) en charge de coordonner la position de l’UE pour la COP21.

Avec le Maire de Mulhouse et le Président délégué de Mulhouse Alsace Agglomération

Avec le Maire de Mulhouse et le Président délégué de Mulhouse Alsace Agglomération

Réunion avec la présidente du Conseil « Environnement » de l’Union Européenne

Depuis le 1er juillet, le Luxembourg assure la présidence du Conseil de l’Union Européenne, jusqu’à la fin décembre. C’est donc lui qui représentera l’UE pendant la COP21.

Dans ce contexte, le Tour Alternatiba se réunira avec Mme Carole Dieschbourg, Ministre de l’environnement luxembourgeoise. En sa qualité de présidente du Conseil Environnement de l’Union européenne (UE) en charge de coordonner la position de l’UE pour la Conférence de Paris, la ministre a rappelé qu’il reviendra au Luxembourg de « défendre, aux côtés de la Commission, la position européenne » pendant la COP21.

Le Tour Alternatiba lui exposera ses attentes sur la présidence de l’UE à 5 mois de la COP21. Ils parleront notamment du niveau des ambitions de réductions de gaz à effet de serre de l’UE, des mesures concrètes qui peuvent être décidées dès maintenant par un certain nombre d’Etats européens (par exemple le Green Growth Group qui doit se réunir en septembre) pour commencer à agir sans attendre la mise en application d’un Accord mondial en 2020, des questions centrales de financement, de la structure même de cet Accord mondial et bien évidemment des positions et politiques concrètes de l’Union Européenne.

Après le Luxembourg, le Tour Alternatiba traversera également une partie de la Belgique. Il fera notamment étape à Bruxelles le lundi 3 août.

Toutes les informations sur le Tour Alternatiba :
www.alternatiba.eu
http://blogs.mediapart.fr/blog/alternatiba
https://twitter.com/1000Alternatiba
www.facebook.com/Alternatiba.eu

Un accueil du Tour- Etape à Mulhouse

Un accueil du Tour- Etape à Mulhouse

Etape à Marsannay

Etape à Marsannay

TshirtAlternatiba

 

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Batera, 12 mois pour convaincre, 12 mois pour gagner

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La plateforme citoyenne Batera voit dans les 12 prochains mois l’occasion d’obtenir la première reconnaissance institutionnelle du Pays Basque Nord. Cette bataille exigera l’implication de toutes et de tous pour concrétiser cette première occasion que le Pays Basque Nord soit reconnu symboliquement et institutionnellement, pour arracher une structure permettant de gouverner notre territoire, pour permettre à notre territoire d’être plus fort et de gérer des compétences de façon solidaire et d’avoir des financements augmentés. La campagne commence maintenant ! Il faut profiter de l’été pour discuter, argumenter et prévoir les réunions par secteur géographique pour être prêt à la réunion 17 septembre à 19h00 à Hasparren au Centre Elgar qui sera importante dans le cadre de la campagne en faveur de l’intercommunalité unique Pays Basque.

« Pour la première fois, une occasion concrète et réelle de reconnaissance institutionnelle s’offre au Pays Basque Nord » ont souligné les représentants de Batera aux médias l’occasion de leur conférence de presse de début juillet. La plateforme persiste dans la défense d’une collectivité territoriale, mais, ses membres lancent une campagne de sensibilisation pour une intercommunalité unique au Pays Basque Nord.

Cette campagne a pour but d’obtenir l’adhésion des habitants et des élus municipaux locaux. En effet, certains élus prônent un modèle fédératif, alors que Batera défend une structure intégrée pour gouverner le Pays Basque et  lui assurer une présence significative au sein de la future macro-région (décembre 2015).

Les membres de la Plateforme ont aussi souligné que la gestion solidaire des compétences « permettra de progresser ensemble » tout en rendant possible pour le territoire l’ »accès à des financements plus importants« .

Première réponse à la reconnaissance du Territoire d’Iparralde

Les pouvoirs publics, dans le cadre de la réforme territoriale en cours à l’échelle de l’Etat français devraient pour la première fois apporter une réponse à la reconnaissance du territoire du Pays Basque Nord. Cette Intercommunalité Unique devant être selon la plateforme Batera la structure « la moins éloignée » de la Collectivité Territoriale revendiquée.

Il faudra donc convaincre les élus et la société civile pour se poser les bonnes questions. « Préfère-t-on un projet de territoire, où tout le monde sera représenté, ou des territoires émiettés ?« .  La plateforme Batera considère que l’EPCI est une solution de compromis permettant l’existence institutionnelle d’Iparrralde entre la revendication en faveur de la Collectivité Territoriale et la volonté de l’Etat. Tout autre format (schéma fédératif par exemple) serait en deçà de ce compromis.

Si la décision finale est entre les mains des conseils municipaux (et des près de 2 300 conseillers municipaux d’Iparralde), l’opinion générale devrait transparaître dans la position des élus selon Batera. D’où l’importance de la campagne de mobilisation et de sensibilisation à venir.

A noter sur son agenda : la prochaine réunion du réseau Batera sera le jeudi 17 septembre à 19h00 à Hasparren au Centre Elgar.

En attendant il sera bon de garder dans l’esprit le calendrier prévisible qui sera lié à la question institutionnelle d’Ipar Euskal Herria :

Juillet 2015 : adoption de la loi NOTRE (Nouvelle Organisation du Territoire de la République)
•Septembre 2015 : publication par le préfet du Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (5 à 6 périmètres en Béarn et un seul pour le PB)
•Ouverture d’une période de 2 à 3 mois où les communes et les intercommunalités actuelles son invitées à donner un avis sur le projet de schéma (absence d’avis vaut avis favorable)
•A l’issue, ouverture d’une période de 3 à 4 mois où la Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) est amenée à se prononcer sur le schéma
24 octobre 2015 : manifestation DEIADAR, organisée par Euskal Konfederazioa, autour de deux revendications : « un statut pour nos territoires, un statut pour nos langues ».
•Octobre, Novembre, Décembre 2015 :  à  la suite de la manifestation Deiadar, une caravane se déplacera sur les 158 communes du Pays Basque, organisant forums, réunions publiques et interventions dans les conseils municipaux.

Le calendrier prévisible :
•Vers mars, selon durée des phases de consultation : saisie des Conseils Municipaux pour discussion de création de l’EPCI unique (moitié des communes + moitié de la population)
•Si avis favorable, décision de création en juin 2016 et mise en place au 1er janvier 2017

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Kazetaritza ez da delitu !

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Jojo

Bere lana egiten zuelarik, poliziek bota dioten “flash ball” tiro baten ondorioz zauritua izan den Jojo Bidart kasetariak jakin arazi du poliziaren kontrako salaketa bat pausatu zuela.

Uztailaren 8an, goizeko 2ak eterditan, beste kasetariekin Ortzaizeko Terexa Lekunberri eta Jean François Mateoren etxearen aintzinean aurkitzen zelarik, lauzpa bost metrotik bota gomazko tiroa tripan jasan ondoan, Donapaleuko ospitalerat eramana izan da.

Abisurik batere eman gabe, poliziak kargatu du, makil ukaldika eta flash ball tiroak erabiliz.

Jendea barreatu delarik, poliziaren parrean agertu da Jojo, irratiko tresneria eskuetan zuelarik.

Badu zonbait urte jada Seguritateko deontologia Komisio Nazionalak flah ball arma horien erabilpena kritikatzen duela eta harrigarriki eta neurriz kanpo erabiliak izan direla dio Irulegiko irratiko kasetariak.

Ondorioz, 10 bat jende zaurituak izan dira eta horietarik 4 dira ospitalizatuak izan. Lauek salaketa jarria dute; horien artean, Jojo Bidart kazetariak.

174 kasetariek, gehien bat Euskal Herrikoak, sustengua adierazi diote Jojo Bidart-i, batere egokiak ez diren eta kasetarien lana trabatzen duten poliziaren jokamoldea salatuz.

Kazetaritza ez da delitu !

Asteartean, uztailaren 7an Ortzaizen iragan polizia operazioaren kari, gertakarien segitzera joana zen Jojo Bidart, Euskal Irratietako kazetaria poliziak zauritu zuen gomazko pilota batekin.

Poliziak ukan duen jokamoldea eta eragin bortizkeria arrunt desegokiak iduritzen zaizkit eta bortizki salatzen ditut, are gehiago kazetarien lana oztopatzen duelarik.

KAZETARIAK (174)

Agustín Goikoetxea – GARA
Aimar Etxeberria Korta – GARA (GAUR8)
Ainhoa Etxeberria Pikabea – Guaixe
Ainhoa Oiartzabal – Berria
Ainize Madariaga – Ipar Euskal herriko hitza
Aitor Abaroa Sesma – GAZTEZULO aldizkariko
Aitor Agirrezabal – NAIZ
Aitor Aspuru – Aiaraldea.eus
Aitor Errazkin – Antxeta Irratia.
Aitor Manterola – BERRIA
Aitziber Basauri Gandiaga – Anboto astekaria
Aitziber Laskibar Lizarribar – Berria
Aitziber Zapirain – Antxeta Irratia
Alberto Pradilla – Gara
Alfredo Alvaro Igoa – Guaixe astekaria
Allande Arnaud BOUTIN – Telebista Kazetaria – Journaliste de télévision
Allande Etcheberry – Radiokultura
Alvaro Hilario – Brecha (Montevideo)
Amagoia Iban – BERRIA
Amagoia Mujika Tolaretxipi – BERRIA
Amaia Eneterreaga – Xorroxin Irratia
Amaia Zurutuza – info7 irratia
Maite Bidarte – info7 irratia
Larraitz Otazo – info7 irratia
Jon Mikel Fernandez- info7 irratia
Antton Basurko – info7 irratia
Xabier Abasolo – info7 irratia
Aitor Garin – info7 irratia
Oinatz Aizpuru – info7 irratia
ANARTZ AGIRRE MADARIAGA – Etb
ANDER TXINTXURRETA IBABE – ETB
Andoni Lizeaga – Euskadi Irratia-Radio Euskadi
Ane Roteta – EITB
Antton Rouget – Freelance
Arantza Gutierrez Paz, EHUko Gizarte eta Komunikazio Zientzien Fakultatea
Argitxu Dufau – Mediabask
Arkaitz Apalategi – Goierriko Hitza egunkaria
Asier Perez Karkamo – Oarso Bidasoko Hitza
Axier Lopez – ARGIA
Battitt Crouspeyre – Gure Irratia – Euskal Irratia
Béatrice MOLLE HARAN – Mediabask
Bego Zuza – ARGIA
Beñat Gartzia Lizarralde – Hamaika Telebista
Bernadette ARGAIN-HIRIGARAY – Irulegiko Irratia
Bixente Vrignon – France Bleue Pays Basque
Cazarré Nat – Ekaitza
Charlotte Dalmont – Mediabask
Colette Larraburu – AFP
DABID LAZKANOITURBURU EGAÑA – GARA
Domenja Lekuona – productora occitanofòna de radiopodcasts
Edurne Elizondo
Egoitz Unamuno Loidi – Soraluzeko Pil-pilean
Eider Olazar Elduaien – info7 irratia
Eihartze Aramendia Iparragirre – Oarso Bidasoko Hitza
Eneritz Albizu Lizaso – Urola Kostako Hitza
Eneritz Arzallus Alustiza – Topatu Gazte Proiektu Komunikatiboa
Eneritz Zabaleta
Estitxu Eizagirre – Argia
Fakun Aznarez – Resumen Latinoamericano
Fermin Etxegoien – EITB
Fermin Munarriz – GARA
Fernando Anbustegi – Xorroxin Irratia
Franck Dolosor – ETB
Franck Paillanave – radio zenith pau
Gartzen Garaio Atxurra – www.aiaraldea.eus
Goizeder Taberna – Mediabask
Gorka Artetxe – Radiokultura
Gorka Bereziartua – Argia
Guillaume Irigoyen
Hasier Etxeberria – ETB
Hodei Iruretagoiena Albizu
Medioa – Berria
Ibai Kareaga Abaitua – Irola Irrati Librea
Iban Arregi – BERRIA
Iban Etxezaharreta – France Bleu Pays Basque
Idoia Eraso – Gara
Ihintza Arrieta – Euskal Irratiak
Iker Aranburu – Berria
Iker Bizkarguenaga Agirre – GARA
Ikerne Zarate Gartziarena – Oarso Bidasoko Hitza
Iñaki Etxeleku – Ipar Euskal Herriko HITZA
Iñaki Iriondo – GARA
Iñaki Petxarroman – BERRIA
Iñaki Zabaleta Urkiola
Iñigo Gonzalez Sarobe – Txintxarri aldizkaria
Ion Telleria Barrena – NAIZ
Iraitz Salegi Zezeaga – Topatu.info
Irati Elizalde
Irati Sarasua Arabaolaza – Hamaika Telebista
Leire Ferro Leturia – Hamaika Telebista
Itsaso Esteban Urtiaga – Anboto astekaria
Itsaso Zubiria Etxeberria – ARGIA
Itxaso Fernandez Astobiza – UPV/EHUn Ikus-entzunezko Komunikazioa
Iurre Bidegain – Kazeta.eus
Jakes Goikoetxea Izagirre – Berria
Jamattitt Dirassar – HERRIA
Janire Arrondo – Goierriko Hitza
Joanes Etxebarria – Ipar Euskal Herriko Hitza
Jon ander gorospe olazabal – ETB
Jon Ander Ubeda
Jon Aranburu Artano – Arrosa Irrati Sarea – Hala Bedi Irratia
Jon Barandiaran – Berria
Jon Ordoñez – BERRIA
Jone Barneix – Irulegiko Irratia
jose luis aizpuru – Euskal irratiak
Jose Mari Pastor
Josetxo Apezetxea – Xorroxin Irratia
Joxe Rojas – TOKIKOM
Juanan Legorburu Aranburu – ETB
Julen Iriondo Martinez de Zuazo – Goiena Komunikazio Taldea
Julen Zelaieta – Xorroxin Irratia
Justine Giraudel – Mediabask
Kattalin Indaburu – Irulegiko Irratia
Kattin Chilibolost – Mediabask
Kepa Ugarte Martiarena – Hiruka komunikazio taldea
Kriztof AROTZARENA – Euskal Irratiak
Lander Arbelaitz – Argia
Lander Muñagorri Garmendia – BERRIA
Laurent Villette – Voix du Jura
Laurentx Etchegoin – Xiberoko Botza
Leire Palacios Egiguren – Gaztezulo
Lorea Agirre Dorronsoro – Jakin aldizkaria
Luistxo Fernandez – Sustatu.eus / Mugikaria
Maialen Unanue – Berria
Maider Iantzi Goienetxe – Gara
Maite Lamadrid Intxaurraga – etb
Mari Karmen Irungarai – Xorroxin Irratia
Marie Agnès GOROSTIAGUE – Irulegiko Irratia
Martxelo Díaz – GARA
Martxelo Otamendi – Berria
Mattin Larzabal – Herria
Mieltxo Monfort Aiestaran – Bilbo Hiria Irratiko
Mikel Asurmendi Agirre – ARGIA
Mikel Etxebarria – Radiokultura
Mikel Garcia – Argia
Mikel Jauregi – GARA
Mikel Lizarralde – Berria
Mikel Rotaetxe – Euskadi Irratia
Mirari Martiarena – Oiartzun Irratia
Nagore Belastegi -GARA
Nagore Gabilondo Vidaurre – Ahotsa.info
Nagore Vega Telletxea
NEKANE ZINKUNEGI BARANDIARAN – Arrosa irrati sarea
Nerea Altzuri – Xorroxin Irratia
Nerea Lizarralde – Irutxuloko Hitza
Nerea Olaso – ETB
Nerea Olaso Lerchundi – ETB
Nikolas Xamardo Gonzalez
Nora Arbelbide Lete – Berria egunkaria
Oihana Daguerre – Euskal irratiak
Oihane Larretxea – GARA
Olatz Idoate – Euskal Irratiak
Olatz Mitxelena Gil – Oarso Bidasoko Hitza
Panpi Mercapide – Gure Irratia
Pantxika Arrambide – Euskal Irratiak
Pantzo HIRIGARAY – Irulegiko Irratia
Peio Jorajuria – HERRIA
Pierre Lasterra – La Semaine du Pays Basque
Pierre Penin – Sud Ouest
Rémi Rivière – agencia EFE
Stéphanie Deschamps – Journaliste reporter France 3 Euskal herri Pays basque
Teresa Toda Iglesia
Txabi Albarado- Aiaraldea.eus
Unai Brea – Argia
Urko Apaolaza Avila – ARGIA
Urko Aristi – TOKIKOM
Urtzi Urrutikoetxea – ETB
Velez Daniel – Pays Basque Actualités
Xabier Euzkitze – ETB
Xabier Letona – Argia
Xabier Sukia Etxebarria – ETB
Xabier Zaldua Olabeaga – EUSKAL TELEBISTA
Xabin Makazaga – Berria
Ximun Uthurralt – Euskal Irratiak

Ahotsa.info
AMARC (The World Association of Community Radio Broadcasters)
Arrosa Euskal Herriko irrati sarea
Euskal Telebistako eta Euskadi Irratiko Erredakzio Kontseiluetatik elkartasun osoa helarazi nahi diogu Jojo Bidart, Euskal Irratietako lankideari.
Francesco Diasio, Secretary General of AMARC
Herria

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2 000 manifestants pour la résolution

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Photos : Kepa Etchandy

Samedi dernier,  près de deux mille manifestants ont dénoncé dans les rues de Saint-Jean-Pied-de-Port,  l’opération policière du 7 juillet dernier à Ossès. Sur la banderole principale en tête de cortège on pouvait lire « Non à la répression, oui à la résolution » et  les prises de parole diverses appelaient les acteurs politiques, élus et citoyens  à prendre leurs responsabilités dans le processus de résolution.

Déclaration « Paris pour la paix au Pays basque », Paris, le 11.06.2015, lue par Serge Portelli (Serge Portelli, né le 6 mai 1950 (65 ans) à Constantine, est président de chambre près la Cour d’appel de Versailles. Il a été conseiller auprès du président de l’Assemblée nationale et doyen des juges d’instruction au tribunal de Créteil)

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Lurzaindia ne faiblit pas !

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carte_terres_collectivesLe 15 mai dernier avait lieu à Hasparren l’AG de Lurzaindia, crée en 2013 et issu de la transformation du Groupement foncier agricole du Pays Basque Lurra, lui même fondé en 1979 pour acheter collectivement de la terre grâce à l’épargne solidaire. Lurzaindia,est aujourd’hui propriétaire de 308 ha de terres agricoles réparties sur 17 exploitations et 26 fermiers au Pays Basque.

L’Assemblée générale de Lurzaindia a été l’occasion pour l’association de donner le détail de ses activités en 2014. Limiter la spéculation foncière pour garantir des prix accessibles est un de ses axes de travail. En 2014 , les interventions dans ce domaine ont concerné 16 ha mis à la vente à des prix jugés trop élevés.
Dans ces situations Lurzaindia se porte candidat à son tour à l’achat auprès de la SAFER qui enclenche la procédure de préemption en contre-offre de prix : cette démarche a conduit à baisser les prix de vente (de -30 à -90%). Les actions de préemption en contre-offre de prix, se terminent généralement par un retrait de la vente par le propriétaire. Ainsi Lurzaindia ne peut acquérir le bien, mais, la terre garde sa vocation agricole. Cette procédure qui demande une garantie financière importante de la part du candidat, en l’occurrence Lurzaindia, était auparavant très peu utilisée par les agriculteurs et par la SAFER faute de moyens ou par crainte.

Préserver les terres agricoles

La deuxième mission importante que s’est donnée Lurzaindia est la préservation de la terre dans sa vocation agricole. Dans les cas de vente de terrains à des non agriculteurs, (Lurzaindia a agi deux fois en 2014), Lurzaindia se porte candidat au prix du vendeur s’il est correct (le vendeur ne peut pas retirer de la vente). Lurzaindia n’est pas forcément le candidat retenu et attributaire au final mais le déclenchement de la procédure auprès de la SAFER permet de sauvegarder la vocation agricole des terres.

Enfin, dans certains cas Lurzaindia est parvenu à finaliser des acquisitions. Ainsi 30 ha sur deux fermes sont devenus “un bien commun” en Soule ! La première a permis le maintien d’une paysanne en activité à Lacarri, la deuxième a permis de stabiliser la situation d’un berger sans terre à Tardets.

Au delà de ces missions prioritaires, Lurzaindia participe à la dynamique du réseau installation-transmission, composé de Euskal Herriko Laborantza Ganbara, ELB-AFI, AFOG, BLE CIVAM Bio. Ce réseau se réunit depuis quelques mois pour donner de la cohérence aux actions, impulser une communication commune, afin de favoriser l’accueil, l’accompagnement et l’installation des porteurs de projets, ou la transmission des fermes.

Lurzaindia est tout à fait disposé à étudier
d’éventuelles propositions d’achat amiable
de propriétaires qui veulent céder
un bien agricole tout en permettant
qu’il devienne un bien collectif,
sorti durablement du marché spéculatif.

En effet, les gérants de Lurzaindia ont bien conscience du fait que l’accès au foncier doit permettre une installation stable et pérenne, et par ailleurs Lurzaindia doit tenir compte des besoins des porteurs de projets. La tendance actuelle montre que plusieurs d’entre eux recherchent des petites surfaces, pour faire par exemple du maraîchage, des plantes aromatiques, de l’arboriculture, des volailles. La prise en compte des besoins est nécessaire, et la mise en cohérence avec le réseau installation- transmission est donc essentielle.

Sortir du marché spéculatif

Il est probable qu’en 2015 Lurzaindia fera de nouvelles acquisitions de terres ; un achat à l’amiable est d’ailleurs en cours de finalisation. Lurzaindia est d’ailleurs tout à fait disposé à étudier d’éventuelles propositions d’achat amiable de propriétaires qui veulent céder un bien agricole tout en permettant qu’il devienne un bien collectif, sorti durablement du marché spéculatif. On peut rappeler également qu’il est possible d’acheter des actions Lurzaindia et mettre en place un soutien régulier à tout moment, et que, plus le soutien sera fort, plus Lurzaindia aura les moyens de devenir un acteur incontournable.

Si l’on est convaincu que le maintien de la vocation agricole des terres et le maintien des paysans contribuent à garantir un tissu rural vivant, Lurzaindia est l’outil concret pour y parvenir !

Découvrir Lurzaindia en 3 minutes : Filmé le 20 Septembre 2013, lors des rencontres de « Lurra eta Hiria » organisées par Eusko Ikaskuntza.

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Gerorik ez da

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Mundu mailako energia krisiaren aurkezteko 35 minutako bideo pedagogiko bat euskaratu du Argiak. Mundu mugatu batean mugarik gabeko hazkundea oinarri duen sistema politiko eta ekonomikoaren ezinak azaltzeko arras lagungarria.

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Festival Emmaüs, source d’alternatives

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Public 2014 (2)L’accueil est l’essence même d’une communauté Emmaüs, le dessein pour lequel elle a été créée. Le Ramassage , la Recyclerie sont les moyens mis en place pour permettre au Village Emmaüs Lescar-Pau d’autofinancer son projet. Par effet induit, cette indépendance financière offre une large liberté : celle de défendre l’accueil inconditionnel, celle d’avoir une parole politique forte, celle de combattre les causes de la misère. Il est né de la richesse des rencontres et des échanges. Aujourd’hui, plus que jamais, fort d’une totale indépendance financière. Emmaüs Lescar-Pau affiche une singularité propre : être un village alternatif qui prend appui sur une Economie Sociale Solidaire Collective axée autour de l’Homme . Qu’il soit en difficulté matérielle et morale ou qu’il désire donner du sens à sa vie, tout Homme peut être accueilli au Village Emmaüs Lescar-Pau.

A la veille de l’ouverture de la 8è édition du Festival d’Emmaüs-Lescar-Pau, Enbata.info a posé  quelques questions sur le Festival et le Village à Germain Sarhy, fondateur du Village.

Public 2014Le Village d’Emmaus-Lescar-Pau organise pour la 8è année consécutive un Festival de musiques (pop-rock internationale, chanson française, etc.) éclectiques. C’est une de vos originalités.

 

Le Village Emmaüs-Lescar-Pau touche grâce à ce Festival un public qui en grande partie ne connaît pas le Village. C’est pour faire connaître les activités du Village que le Festival ne se limite pas à être une  succession de groupes sur la scène, mais donne l’occasion de participer à différentes conférences (cette année sur le climat) et de découvrir le fonctionnement du Village. Ici on ne vient pas consommer de la musique  mais expérimenter des alternatives qui nous renforcent pour sortir du consumérisme qui nous pousse à une forme de soumission et d’inutilité.

DSC_7088Vous insistez sur le terme « Village » Emmaüs…

Notre propre choix de s’appeler « Village Emmaus«   a pour but de souligner que tous les villageois s’organisent pour mettre en place des politiques alternatives. Ici, on se mobilise contre les causes créant la précarité et l’exclusion. On pense et construit le village à partir de pratiques alternatives dans l’agriculture, dans la construction (l’éco-construction), la culture, etc. Les villageois se reconstruisent aussi par cette pratique. Qui était exclu re-fait sa vie dans la dignité à Emmaüs Lescar-Pau, en n’étant pas en marge, mais en faisant partie de la société. La personne et le village sont des acteurs économiques, sociaux, culturels. Le Festivalier peut découvrir ainsi qu’à l’instar du village qu’il vient de découvrir, un engagement politique pour un autre monde et un autre société peut avoir des réalisations pratiques.

DSC_3737Cette année le Festival se présente comme un « amuse-bouche à la conférence sur les changements climatiques qui s’ouvrira à Paris en novembre« . On entend souvent que le Changement climatique n’est pas la préoccupation majeure des gens et surtout des plus démunis. Or pour Emmaüs Lescar-Pau cela fait longtemps que la lutte contre le changement climatique est une priorité. Comment expliquez-vous cela ?

Réchauffement de la planète montre qu’on ne respecte pas la nature via une activité industrielle productiviste et de spéculation qui développe précarité et exclusion ! Comment les milliardaires peuvent se regarder dans la glace ? Leur fortune vient de l’exclusion ou du non respect de l’humain, de l’exploitation de la terre-mère nourricière ou du dérèglement écologique.  Tant qu’on n’est pas dans un politique du respect de la nature et de l’humain… on ne prend pas conscience qu’on détruit l’équilibre naturel et climatique. Au Village Emmaüs on  lutte contre toutes les causes de misère et de précarité ! Le bouleversement climatique avec ses conséquences sont une cause de la précarité actuelle et à venir. Tout geste aussi minime qu’il soit comme l’appui et la pratique de l’agriculture paysanne est un geste politique qui nous rend acteur de la lutte contre le changement climatique, qui nous responsabilise en tant que citoyen.

DSC_2444Le Festival est donc une porte ouverte sur le Village  ?

Le Village Emmaüs-Lescar-Pau reçoit de la visite de jeunes du monde entier. Le Village leur permet de vivre dans un lieu qui a une âme, où on trouve du sens et de la profondeur en devenant acteur. Le Festival donne à sa manière un avant-goût de ce qu’est le Village via ses débats, échanges, concerts, rencontres, etc.  Vous aussi, venez découvrir le fonctionnement du village en profitant du Festival ! Découvrir le fonctionnement de notre Village, c’est pour ces jeunes et tous les visiteurs un invitation à s’impliquer dans la vie associative, syndicale et professionnelle pour poursuivre le combat de l’Abbé Pierre.

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Baionako Bestetako gune eta hitzordu zonbait

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Kantaleon-ek 20 urte

Baionako besten idekitze arratsean, etorri Baionan Kantuz-ekin kantatzera, Herriko Etxeko Plazan, 21:00etarik goiti. Baionan Kantuz-ek berak segurtatuko du animazioa, eta Kantaleon-ek bere 20. urtemuga ospatuko du.
Euskaraz kantatzeko, Baionan Kantuz-ekin idekidurako arratsean, deskargatu zuen mugikorraren bidez BAIKANTA aplikazioa hemen klikatuz ! Horren bidez testoak eskuratuko dituzue zuen mugikorrean berean (interneta sare gabe, zeren besten arratsean saturatua da) eta bertan diren bideoekin kantuen ikasten hasten ahalko zirezte gaurdanik.

Karrikaldi

Bertsulari bat Baionako besten idekitzean

Baionako bestak idekiko dira aurten 2015eko uztailaren 29an, arratseko 10etan. Urtero bezala, Euskal kultur erakundeak proposatzen du bertsulari batek bertso bat eman dezan herriko etxeko balkoitik. Aurten, Gillen Hiribarren, itsasuar gaztea izanen da. 1988an sortua, Euskal kulturaz maitemindua da : bereziki euskal dantzan eta bertsolaritzan parte harten du. Hameka urte zitueneko, bertsutan hasi da eta geroztik hainbat bertsu saio, bertsu afari, eta txapelketetan parte hartu du, hala nola iparraldean bi urteetarik antolatzen den Xilaba ekitaldian.

07/31an ostiralarekin, Poteo Feminista 18etatik 21etarat N.U.L. taldearekin (surf music & more)

Itzulia : Laborarien Xokoa, Txiri Boga, Sankara, POINT8, Epaiska, Zamai Ostatia, Pyrénées,Patxa Plazako Txosnak (Baionako Gaztetxea), Patxoki Ostatua..
- 21etatik 01 etara : MC PAF! Patxokin – PAF! DJak gau guziz Aloé Vera & CinDJ’rella, Sankara Ostatua, Blanc et Bleu, Kubata ostatuetan
Pisa-Xutikak salgai egun guziz Patxoki Ostatuan, POINT8n, Pena Patxondo / Tee-shirtak salgai Point8-n + banderolak etxeen aintzinan

SEXISMOARI STOP !
PAF – Association PAF! Elkartea (Pour une Alternative Féministe!)  – Bayonne / Baiona – www.pourunealternativefeministe.org

Baionako bestak euskotan !

BaionakoBestakEuskotan1!

Besten denboran, eusko sarean diren Baionako komertsantengana joan zaitez, zure tragoa euskotan ordaintzeko ! Baionako bestetan euskoa onartzen duten ostatu eta jatetxeen zerrenda hemen duzue:

BaionakoBestakEuskotan!

Hortarako, euskoak izan behar dituzu sakelean kutxarentzat ! Ez ahantz aldagune batean zure aldaketa egitea, besten denboran euskoak zurekin ukaiteko. Besten denboran Eusko aldagunea Patxokin izanen duzu eta euskoak aurkitzeko aldagune bakarra izanen da. Elkartearen talde eta laguntzaileek dute animatuko erakusmahaia. Baiona Ttipian kokatua da, Tonneliers karrikan, 23 bis-ean. Ordutegia : asteazkena-osteguna-ostirala 12 :00-tik 8 :00-ak arte & larunbata-igandea 12 :00-tik 18 :00-arte.

Aurten ere, kalitatezko janaria eskainiko da Baionako bestetan, Laborarien Xokoaren bidez. ELBko laborariak azkarki mobilizatuko dira tokiko laborantxaren aberastasunak ezagutarazteko giro hoberenean.

Laborarien xokoa

BaionakoBestakLaborarienXokoa

Hirugarren aldikotz idekiko da Laborarien Xokoa, Xaho kaian, Baionan. Aurten uztailaren 29tik agorrilaren 2rat iraganen dira bestak. Fama handia hartua du ELBk antolatu janari guneak, janari aparta, prezio xuxenak eta giro ona direla arrazoi nagusiak.

Laborantza herrikoiaren promozioa egin nahi du lehentasunez Laborarien Xokoak. Ondorioz, ipar Euskal Herriko etxaldetan ekoiztu produktuz osatua da osoki eskaintza. Aurten ere ahotik ezin utzia den etxeko burgerrak Xiberoko behi haragi xehatua, Lapurdiko tomate eta entsalada, Hazparneko ogia eta Baxe Nafarroako eta Xiberoko etxe behi gasna ukanen ditu osagai.

Orotarat 40 bat etxaldetatik eta hamabost bat enpresa ttipi edo kooperatibatik (Axuria, Belaun, Azkorria, CLPB, Garro, Krakada, okindegiak…) atera ekoizpenak baliatuko dira bost egunez, milaka jenderen elikatzeko. “Eskaintzen duguna zinez gure etxaldetarik atera dadin nahi dugu. Hemen berean ekoiztua denarekin, hainbeste jenderi janaria zerbitzatzea posible dela erakutsi nahi dugu. Gure kalitatezko ekoizpenen ezagutarazteko manera da eta beste batzuei bide berdinaren segitzeko ideia ematea da helburu”, dio Panpi Sainte-Marie, ELBko idazkari nagusiak Laborarin eginiko artikuluan.

Egia inspirazio bide izan dela proiektu hau, besta ala ostatu zenbaitetan etxeko burgerrak usu ikusten baitira gaur egun, herriko besta batzuetan ere Laborarien Xokoaren iduriko guneak sortu dira berriki, kontzeptu onaz baliatuz. Baionako Herriko etxeak ere bide hau jorratu du etxe ekoizpeni tokia egiteko beste gune batean.

Aurten bigarren aldikotz Idoki elkartekoak haurren eguna kari antolatu animazioetan izanen dira. Janariaz eta laborantzaz tailer ludikoak eskaintzeaz gain, Poterne guneko piknikaren antolatzaile dira. Han ere etxaldetarik atera ekoizpenak dastatzen ahalko dira, haurren egunari egokituak.

Aurten 300 laguntzailez goiti bilduko du bost egunez lanean aritzeko, gehienak sindikatuko laborariak, baina ere gogo onez lehen urtetik etortzen diren lagun eta sostengatzaile batzu. “Denak gogo onez etortzen dira, gertakaria plazerekin igurikatzen dute nahiz egun luze eta dorpeak diren. Ostatuaren gibelean ere besta giroa da baina profesionaltasun eta ardura handiz ari dira laguntzaileak, zinez eskertzekoa da”, ohartarazten du Panpi Sainte-Mariek.

Patxokin Euskal Kantuen topaketa eta ogitartekoak eguerdi guziz 

fete

Baionako Besta Alternatiboen Hitzorduak

BaionakoBestak

 

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Hiruak bat

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Les 10 intercommunalités actuelles avant la loi NOTRe

Les 10 intercommunalités actuelles avant la loi NOTRe

A la veille de la manifestation de novembre 2013 à Mauléon au son des makila, Jean-Marc Ayrault premier ministre de l’époque, écrit au président du Conseil des élus du Pays Basque afin de lui notifier deux points importants:
• fin de non-recevoir au projet de Collectivité territoriale à statut particulier.
• accord de principe sur une évolution institutionnelle dans le cadre du droit commun.

Mi-juin 2014, la loi NOTRe (Nouvelle Organisation du Territoire de la République) est présentée en Conseil des Ministres. Elle fixe des grands objectifs de départ, qui ne seront pas tous portés jusqu’au bout du débat parlementaire mais liste déjà des grands enjeux: suppression de la clause de compétence générale pour les départements et régions, renforcement des intercommunalités et des régions…

Le préfet entre en jeu

Après la période électorale, (municipales en mars puis européennes en mai) c’est le 27 juin que le préfet présente différents scénarios d’évolution pour le Pays Basque. De l’organisation
associative actuelle avec le maintien du Pays, à une fédération d’intercommunalités sous la forme d’un syndicat mixte, à une intercommunalité unique.

Après la coupure de l’été, le Conseil des élus en assemblée générale de septembre 2014 décide d’explorer le scénario de l’intercommunalité unique. En effet, un large consensus existe pour considérer la structure du Pays au format associatif complètement dépassée et l’hypothèse du syndicat mixte a déjà été longuement étudiée en 2011 par le biais de l’expertise de l’époque. Sur ce statut de fédération d’intercommunalités, aucun changement des textes législatifs ne justifie le fait de réétudier ce scénario.

En décembre 2014 un premier texte de la réforme territoriale porte création de 13 régions administratives en lieu et place des 22 actuelles. Dans notre cas, cela se traduit par une région qui comprend l’Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes.

En janvier 2015, Batera s’engage sur le scénario de l’intercommunalité unique, seule hypothèse de travail intéressante dans l’objectif de l’obtention de la Collectivité territoriale à statut particulier.

En mars 2015, le Conseil des élus met en place un groupe de travail composé de déléguée-s des 10 intercommunalités actuelles. Ce dernier travaillera avec l’aide des juristes du cabinet Acadie et Pau droit public. Il se réunira lors de séminaires à plusieurs reprises.

Dans un premier temps, son travail consiste à établir un diagnostic de l’intercommunalité en Pays Basque, qui fait quoi, à quel niveau se gèrent les compétences principales, comment
est organisée la gouvernance locale…

Ensuite le travail portera sur la faisabilité de la mise en commun des compétences et de la fiscalité.

Le 1er juillet 2015, le Conseil des élus se réunit pour procéder au rendu des travaux du groupe de travail. Il apparaît que le scénario de l’intercommunalité unique est souhaitable mais aussi faisable.

Vote de la loi NOTRe

En parallèle à toute cette réflexion, la loi NOTRe poursuit son chemin entre Assemblée Nationale et Sénat. De profonds désaccords entre les deux chambres font surface et la Commission Mixte Paritaire (CMP) des deux chambres devra se réunir pour trouver un accord entre les deux versions du texte. Si les amendements au texte à l’Assemblée Nationale prévoyaient un temps l’élection au suffrage universel direct pour toutes les intercommunalités dès 2020, les élus du monde rural, en particulier des petites communautés de communes, sont montés au
créneau et la CMP a eu raison de la proposition.

Toutefois, dans le texte finalement adopté le 16 juillet, un certain nombre d’orientations persistent: renforcement des régions et de leurs compétences, affaiblissement des départements même s’il est moindre qu’initialement prévu et renforcement des intercommunalités. Concernant le suffrage universel direct, il n’est pas exclu qu’il revienne dans le débat ces prochaines années et qu’il soit proposé pour les Communautés urbaines.

Franchir le pas de la reconnaissance institutionnelle

Au-delà de cet historique non exhaustif, ce qu’il faut retenir est que la situation actuelle est particulière. Nous sommes face à un grand défi pour structurer pour la première fois une institution sur le territoire du Pays Basque et à la fin de la séquence actuelle, nous aurons un panorama institutionnel pour les 30 ou 40 prochaines années. Alors toute la question est de savoir si l’on veut réellement franchir le pas de la structuration et de la reconnaissance institutionnelle du Pays Basque ou si nous entendons rester avec un territoire morcelé, noyé dans une région élargie.

On le sait, le défi est de taille mais les difficultés qui peuvent subsister en matière de gouvernance entre 158 communes, de répartition des compétences entre les territoires qui composent
l’intercommunalité ou encore de solutions à imaginer pour garder une certaine proximité sont autant de problématiques qui se posent aujourd’hui dans toutes les intercommunalités de l’Hexagone.

Une aubaine pour nous puisque le Pays Basque, dans le débat actuel, ne se place plus sur une demande de statut particulier mais souhaite répondre aux enjeux du moment tout comme tous les autres territoires hexagonaux.

Prochaines étapes

Dès la rentrée, le préfet proposera un périmètre pour organiser l’intercommunalité. Cette proposition portera sur un EPCI unique pour l’ensemble des 158 communes du territoire. Suite à cette publication, les intercommunalités et les communes auront une période de deux à trois mois pour se prononcer sur ce périmètre. Toujours dans la phase consultative, le préfet enverra la proposition à la Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) pour recueillir son avis dans les 3 à 4 mois suivants. Selon la durée de cette phase de consultation, vers mars 2016, le préfet saisira les conseils municipaux pour délibérer à propos de la création d’une intercommunalité unique pour la Pays Basque. Si l’avis est favorable,
l’EPCI serait créé en juin 2016 pour une mise en application au 1er janvier 2017.

232 délégués

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Climat, de l’incantation au “faire ensemble”

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Jean-Stéphane DEVISSE

Jean-Stéphane Devisse est expert en politiques climat-énergie et c’est à ce titre qu’il a participé à la publication du livre Changement climatique pour les nuls du journaliste spécialisé Olivier Nouaillas. Alors que le Tour Alternatiba pour le climat entame son 4è mois à travers l’Europe et qu’en plus d’Alternatiba Garazi (11 octobre) et Bilbo (24 octobre), une cinquantaine de villages des alternatives sont prévus à la rentrée en vue de la COP21 de Paris, il répond aux questions d’Alda sur l’urgence climatique.

Le climat et le changement qu’il est en train de connaître nous semblent une notion complexe, on confond le réchauffement global de température moyenne de la terre (notion abstraite) avec les variations de températures qu’on peut connaître entre les saisons et qu’on supporte relativement bien. Comment y voir clair ?

D’un côté la météorologie c’est le temps qu’il fait et la façon dont on le ressent, de l’autre, la climatologie considère le temps qu’il a fait et qu’il fera et les tendances évolutives du temps. Les évolutions majeures du climat pour l’instant étaient liées à des éruptions volcaniques, à la position de la terre par rapport au soleil, etc. Depuis 200 ans, cette évolution majeure est liée à l’émission de gaz à effet de serre liée à l’activité humaine. Depuis que les relevés météorologiques existent (les années 1860), on a la présence de fortes dépressions au Pays Basque pour les mois de septembre, donnant lieu à un été indien et à des épisodes pluvieux. Ces dernières années, cette séquence n’est plus systématique comme auparavant. La météorologie permet de voir des éléments factuels. La climatologie nous permettant de mesurer les tendances sur les années, décennies, voire les siècles à venir.
En fait, on ne cherche pas à dire le “temps qu’il fera” mais à préciser les tendances liées à l’augmentation progressive des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Les prévisionnistes travaillent sur des “analogues climatiques” et nous permettent de faire des comparaisons ou simulations d’un Pays Basque qui, avec une température moyenne mondiale de +3 ou +4 degrés, aurait les caractéristiques de ce qui existe actuellement à Porto ou à Lisbonne, voire plus au sud, (si on va au-delà des 4°C). Il est aisé de comprendre via les “analogues climatiques” que la couverture végétale, l’élevage, l’agriculture du Pays Basque, n’auront rien à voir avec ce qui existe actuellement sur le territoire. Le Pays Basque aura plus des caractéristiques météorologiques de ce qui existe au sud du Portugal et en Andalousie. Si les émissions se poursuivent ce sont de grandes mutations qui sont en perspectives. La révolution industrielle avec la machine à vapeur (utilisant le charbon) a marqué un tournant. Actuellement 80% de la demande mondiale en énergie trouve une réponse via les énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre. De plus, sur le plan mondial, l’occidentalisation des modes alimentaires fait en sorte qu’on fait de plus en plus usage d’une agriculture intensive et de protéines d’origine animale. Cela entraîne l’augmentation de l’émission de méthane, un autre gaz à effet de serre puissant.

Quelles sont les conséquences concrètes de l’augmentation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ?

On connaissait les précipitations soudaines et massives entraînant des inondations “classiques” des basses vallées de la Nive, de l’Adour et de la Bidassoa en Pays Basque. Il faudra s’habituer à vivre avec des événements extrêmes qui, auparavant, étaient liés aux saisons ou à un grand orage et qui à l’avenir suivront une autre logique. Avec la cocotte-minute qui va monter en pression et en chaleur, il y a une “irascibilité” qui se mettra en place. On peut même imaginer l’apparition de période de sécheresse en Pays Basque. Ce qui est en train d’arriver, les simples citoyens et les élus locaux ont parfois du mal à le percevoir. La montée de la température moyenne du globe fait que le niveau de la mer augmente de 3,5 mm par an. Les 10 dernières années, l’océan est monté de 3 cm. En ajoutant à cela des précipitations plus abondantes, il est aisé de comprendre que des inondations plus importantes et plus fréquentes frapperont la bande côtière. Les coûts économiques et humains (imaginer de reloger les gens de la vallée de l’Adour, etc.) seront de plus en plus élevés. Certes les assurances existent, mais certaines assurances refusent d’assurer des biens soumis à des risques d’inondations. Du côté de Bassussarry, Lahonce, etc. ça commence à être compliqué. Tout aménagement du territoire devra prendre de nouveaux paramètres en compte pour anticiper et ne pas subir les conséquences des événements climatiques extrêmes. Nos économies se montrent très peu résilientes par rapport au changement climatique et à la crise énergétique. Il faudra donc se représenter l’urbanisme de demain en prenant en compte ces paramètres. Quand on sait que la Chine à des projets d’urbanisation, d’ici 2035, qui correspondent à des surfaces équivalentes à celles que l’Europe a urbanisées en 2000 ans, il faut agir vite.

web2hitzA3frPour ne pas tomber dans le catastrophisme et faire face à l’effet de sidération, quelles sont les pistes qui existent ou les solutions durables à utiliser ?

Les initiatives territoriales les plus probantes que j’ai pu rencontrer reposent sur les acteurs du territoire, élus ou pas, responsables associatifs, entrepreneurs. Dans ces cas, ces forces vives mettaient en oeuvre des solutions ayant pour objectif de rendre le territoire agréable à vivre pour aujourd’hui et demain, voire après-demain. Un des paramètres pris en compte était de ne pas procéder à des aménagements irréversibles à l’encontre de cette qualité de vie. Or, si le territoire est attractif et agréable à vivre il faut des activités créatrices d’emplois pour vivre aujourd’hui et demain sur place. Si ces activités d’aménagement sont à créer, autant choisir celles qui créent l’emploi local. En moyenne, chaque ménage paie 1.000€ par an pour l’éclairage, l’eau chaude, le chauffage. Les collectivités, elles, peuvent avoir des millions d’euros mobilisés pour les dépenses énergétiques. Dans le cas de l’Hexagone, on sait que l’énergie consommée est produite ailleurs. De plus en plus de territoires réfléchissent en fonction de ces grands paramètres : comment créer de l’emploi local, maintenir un territoire agréable à vivre en diminuant la dépendance énergétique territoriale. Pour cela, ils cherchent à voir comment en tant que communauté (collectivité, tissus d’entreprises, habitants) cofinancer en ayant la gouvernance des projets d’éoliennes ou de panneaux photovoltaïques. La levée de fonds participative permet d’imposer aux banques et développeurs des projets pouvant satisfaire au mieux les besoins alimentaires et énergétiques de la population locale. Les territoires à énergie positive sont dans cette démarche (de Garazi-Baigorri à Grenoble et ses 440.000 habitants)et visent à diviser les consommations d’énergie en satisfaisant une part grandissante des besoins alimentaires et énergétiques par la production locale. En Allemagne 53% de la puissance installée en matière de production électrique appartient aux citoyens (coopératives d’habitants et réseaux d’agriculteurs). Actuellement, dans le domaine de l’énergie, la vision, hélas, libérale, de la Commission Européenne, fait en sorte que l’alternative aux grands opérateurs privés viendra par la réflexion et l’organisation territoriale.

Vous utilisez la formule “il faut passer de l’incantation au faire ensemble”. Qu’entendez-vous par là ?

L’incantation permet de faire rêver et de montrer que tout est possible. Le faire ensemble, lui, est très important, car il permet de réaliser des améliorations et changements de façon immédiate, au quotidien. De nos jours, malgré l’absence de contrôle social qui existe sur internet, il faut reconnaître qu’il permet de donner un accès à l’information à un très large public. Grâce à l’internet les informations et moyens de changer nos modes de vies peuvent être prêchés par les plus convaincus et portés à la connaissance du grand public.
Le crowdfunding ou le financement participatif, lui, permettra de plus en plus par le financement global d’accéder à la gouvernance locale de différents projets dans le domaine des énergies renouvelables, par exemple. Un ami chercheur à Météo France et travaillant pour la Banque Mondiale, Stéphane Hallegatte, me disait que “malgré un accord au sommet onusien sur le climat de décembre 2015 à Paris (lors de la COP21) on n’empêchera pas l’évolution des températures de dépasser les 2°C.” Mais rester autour de 2°C, c’est mieux que 3° et tout effort sincère vaudra mieux que de ne rien faire. Il faut donc se détacher du fatalisme.

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Catalogne : le scrutin

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Carme Forcadell, présidente de l’Assemblée nationale catalane, surnommée la “marraine de l’indépendantisme”, a beaucoup contribué à l’unité des forces abertzale.

Carme Forcadell, présidente de l’Assemblée nationale catalane, surnommée la “marraine de l’indépendantisme”, a beaucoup contribué à l’unité des forces abertzale.

Les abertzale catalans se sont mis d’accord pour organiser des élections anticipées moins d’un an après le référendum parallèle du 9 novembre 2014. Ils espèrent obtenir une majorité absolue au moyen d’une liste unitaire originale qui transcende les partis et mettent à profit ce temps pour préparer l’indépendance du pays. Cette échéance bouleverse la carte politique catalane. L’Espagne se tient en embuscade.

L’union est un combat. Le rassemblement de tous les abertzale catalans sous la bannière indépendantiste en vue de ce scrutin n’a pas échappé à la règle. Elle a abouti à la mi-juillet au lancement de la liste Junts pel Sí. Le but de l’opération est de créer un puissant courant en faveur de l’indépendance, qui se matérialisera par l’élection d’une majorité absolue de députés au futur parlement du pays, le soir du 27 septembre (68 députés sur 135).

Junts pel Sí regroupe bien entendu les deux partis politiques CiU et ERC, mais il comprend en bonne place des dirigeants connus de l’ANC (Assemblée nationale catalane), d’Ómnium Cultural, de l’Association des municipalités pour l’Indépendance (AMI), de Sùmate, de Calalunya Acció y Avancem, etc. Il s’agit d’organismes issus de la société civile ou à caractère para-politique. Seuls ne font pas partie de la coalition indépendantiste, CUP (Candidatura d’Unitat Popular, de sensibilité extrême gauche) et Unió dont une fraction a quitté CiU en raison du choix clairement indépendantiste de cette coalition. La liste comprend des personnalités du monde sportif et culturel comme l’icône de la chanson Lluis Llach ou un joueur de football très connu. Les trois derniers présidents du parlement catalan en font également partie. Artur Mas et Oriol Junqueras, leaders de CiU et d’ERC, ne figurent qu’en troisième et quatrième position sur une liste où ces deux formations occupent respectivement 60% et 40% de places. Enfin et ce n’est pas la moindre surprise, Junts pel Sí est conduit par Raül Romeva, ex-dirigeant et euro-député de la petite formation écologiste de gauche, ICV-EUiA.

La carte politique change

L’élaboration de cette coalition hors normes a donné lieu tout au long de l’année 2015 à bien des péripéties et tensions, y compris au sein de chacune de ses composantes. L’ANC et Ómnium Cultural ont beaucoup contribué à arrondir les angles et aplanir les rivalités entre les deux principaux partis CiU et ERC. La carte politique catalane s’en trouve modifiée. Une partie des socialistes rejoint Junts pel Sí, le reste s’oppose à la maison-mère, le PSOE, qui craint une dérive souverainiste de sa section régionale déliquescente, laminée par les débats sur la forme que doit prendre l’Etat espagnol et l’irruption de Podemos.

Une fraction de CiU a quitté cette coalition: les autonomistes d’Unió feront donc cavalier seul, sans pour autant rejoindre le front constitutionnaliste espagnol. Une page se tourne ainsi pour Convergencia i Unió (CiU) qui a dirigé la Catalogne pendant 28 ans. La tendance indépendantiste de Unió crée sa propre formation, Demócrates de Catalunya, et rejoint Junts pel Sí.

De son côté Podemos est visiblement gêné par ce débat sur l’indépendance, il tente de rester en retrait, dans une certaine neutralité, considérant que la question de la souveraineté n’est pas prioritaire par rapport aux questions sociales. Attitude significative que celle d’Ada Colau, maire Podemos de Barcelone : elle s’abstiendra lors d’un prochain vote portant sur l’adhésion de sa ville à l’Association des municipalités indépendantistes (AMI). Podemos qui prend ici le nom catalan de Sí que es Pot, tente de conquérir son espace politique sur les ruines du parti socialiste et promeut une coalition de gauche. Elle est composée d’ICV, Podemos et d’EUiA, succursale catalane d’IU. Pour Podemos, chaque territoire a le droit «d’ouvrir un processus pour discuter de l’autodétermination», mais ne diposera pas nécessairement d’un «droit à l’autodétermination» c’est-à-dire d’un droit à l’indépendance. Quant au droit à organiser des référendums, Podemos souhaite élargir les thèmes sur lesquels la population peut être consultée et veut changer l’article 92 de la Constitution pour que les référendums ne soient plus seulement à caractère consultatif. Podemos ne s’oppose donc pas à l’ouverture du débat sur l’autodétermination, mais se garde bien d’approuver le choix de la sécession. Pour une formation espagnoliste, cela représente une ouverture importante.

La campagne électorale bat déjà son plein sous l’égide des indépendantistes avec pour label Benvinguts al futur, comme est en préparation la Diada (Aberri Eguna) du 11 septembre dont les abertzale voudraient se servir pour donner un élan supplémentaire à leur courant, quinze jours avant le scrutin. Le débat politique est émaillé d’opérations hautement symboliques: les signes officiels (statues, noms de rues, de monuments ou d’institutions, etc.) qui représentent ou rendent hommage à la monarchie espagnole, sont peu à peu enlevés par les municipalités que dirige Podemos. Le phénomène affecte toute l’Espagne mais prend un singulier relief en Catalogne où le courant indépendantiste et républicain d’ERC pèse de tout son poids. Chacun sait que Philippe VI, chef des armées, représente et symbolise l’unité nationale espagnole, c’est même sa fonction principale. Il est venu en personne le 23 juillet à Barcelone —et à Bilbao deux jours plus tôt— remettre les pendules à l’heure en prononçant de grands discours sur «l’Espagne qui nous unit» et le «respect de la loi, exigence inéluctable». Le roi s’est posé en garant de la Constitution et d’une légalité intangible, feignant d’ignorer que toute loi n’est que le reflet d’un état de la réflexion et du débat dans une société donnée à un instant T, le fruit d’un rapport de force socio-politique qui évolue au fil du temps…

Depuis plus d’un an, des groupes d’experts catalans
travaillent sur différents scénarios de transition
vers la souveraineté pleine et entière,
afin que l’opération se fasse
progressivement et sans trop d’à coup,
en particulier sur le plan économique?

Six mois de transition vers la souveraineté

Que se passera-t-il après le 27 septembre, si jamais Junts pel Sí obtient la majorité absolue? Les spéculations vont bon train. L’arsenal juridique espagnol prévoit une suspension du statut d’autonomie catalan en fonction des mesures que prendra le nouveau gouvernement de Barcelone. Et donc une administration directe par l’Etat. L’armée espagnole, garante de l’unité nationale selon la Constitution, peut aussi sortir de ses casernes, comme elle l’a déjà fait par le passé.

Depuis plus d’un an, des groupes d’experts catalans travaillent sur différents scénarios de transition vers la souveraineté pleine et entière, afin que l’opération se fasse progressivement et sans trop d’à coup, en particulier sur le plan économique. Il faut éviter un vide juridique propice à des débordements ou des provocations que ne manqueront pas d’utiliser ou de susciter les espagnolistes, et rassurer l’opinion publique sur une (r)évolution aussi inédite. L’ANC (Assemblée nationale catalane) a dans ses tiroirs un projet complet d’institution pour remplacer la Generalitat, en cas de dissolution brutale par l’Espagne. Junts pel Sí entend ne pas laisser trainer les choses, un gouvernement « très resserré », en principe dirigé par Artur Mas, sera constitué, il se donnera six mois après le 27 septembre pour rompre avec l’Espagne. Le texte de la future Constitution catalane est déjà rédigé, le système fiscal, largement inspiré de modèles australien et suédois, est dans les cartons. Le réseau des futures ambassades catalanes est en cours de mise sur pied en particulier en Europe, dans le cadre d’une loi déjà votée sur la politique extérieure de la Generalitat. Cinq diplomates d’origine catalane ont été mis à contribution.

 Même le PP se bouge

Le projet indépendantiste catalan relance le débat espagnol sur la forme que doit prendre l’Etat et un changement nécessaire de la Constitution. Le PSOE se divise là-dessus et prend une position plutôt crispée, avec le rejet de tout pacte fiscal particulier qui serait différent du droit commun. Il y a deux ans, il avait évoqué l’hypothèse d’un Etat fédéral, mais aujourd’hui accuse sa succursale catalane, le PSC, de souverainisme larvé.

Même le PP et le chef du gouvernement Mariano Rajoy ont ouvert la porte, sans que l’on sache très clairement ce qui en sortira. Son immobilisme absolu affiché depuis des années, était décidément intenable. Le ministre de la Justice, Rafael Català, déclare le 6 août qu’il convient de changer dans la Constitution la répartition des compétences entre Etat central et gouvernements autonomes. Le parti a fait fuiter le 1er août un projet de réforme portant sur les pouvoirs du sénat, sensé représenter les régions. Ces annonces en plein mois d’août, période propice aux déclarations qui fâchent, montre que les choses bougent.

Tout Etat est une construction juridique plus ou moins stable et en crise, appelée à changer. L’immense mérite des abertzale catalans est d’oser prendre des risques institutionnels et politiques considérables —y compris quant à l’avenir de nombre de leurs cadres et dirigeants— pour accélérer des mutations qui devraient donner quelques idées aux autres nationalités.

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Du sucre en intraveineuse pour soigner le diabète

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AgricultureL’actualité agricole que nous connaissons depuis plusieurs semaines se caractérise par une grosse manipulation ! Je pèse mes mots, et j’affirme de suite que je ne suis pas dans la critique des paysans qui manifestent. La douleur et le désespoir sont bien réels dans les campagnes, même si ce n’est pas la situation de tous ceux qui descendent dans la rue, car, il faut le dire aussi : les disparités en agriculture sont scandaleuses, ce qui rend la crise encore plus insupportable!

Mais ici, je  veux simplement, mais vigoureusement, dénoncer le fait que les principaux animateurs des manifestations de cet été sont les instigateurs des mécanismes qui nous ont entrainés dans la situation actuelle. Le mal est profond, il est dans la structure même du processus de production agricole.

Il mérite un débat de fond qui exclut tout double discours entre les positions défendues auprès des pouvoirs publics et celles assumées publiquement. Il n’est pas possible de revendiquer du matin au soir et tous les jours, davantage de libéralisme et de compétitivité, puis, avec le même aplomb, d’exiger des soutiens publics pour faire face aux  conséquences entraînées par ce qui a été revendiqué et obtenu.

La responsabilité de la FNSEA

La FNSEA et ses satellites ont une grande responsabilité dans la situation actuelle. Leurs mots d’ordre se rejoignent dans une trinité infernale : plus de compétitivité, c’est-à-dire plus de capacité à vendre moins cher que les concurrents, ce qui suppose des prix inférieurs aux coûts de production, des charges externalisées et payées par d’autres, et l’injection permanente de nouvelles aides dans la chaîne de production ; plus  d’exportations, c’est-à-dire une part croissante de la production vendue sur les marchés mondiaux qui ne représentent que 7% de la production mondiale globale, et qui, sauf exception, sont constitués par des prix de braderie ; plus de “modernisation et d’innovation” qui, sous l’apparence d’une sonorité positive, représente toujours plus d’investissements insupportables, plus d’industrialisation et d’artificialisation de l’agriculture, plus de déshumanisation et de perte d’emplois, plus d’élimination des petites fermes qui pourtant, de nombreuses études le démontrent, sont les plus efficaces en emplois, en biodiversité, en paysage, en valeur ajoutée.
L’une des situations dénoncées dans les récentes manifestations a été la baisse du prix du lait, suite à la suppression des quotas qui régulaient la production. Mais, quel était le discours de la FNSEA lorsque les quotas étaient en place ? J’ai siégé durant quatre ans à leur côté au Conseil de Direction de l’Office National du lait (ONILAIT). Combien de fois ne sont-ils pas intervenus pour déplorer que la France ne puisse exporter davantage, à cause de la limitation de la production par les quotas ? Combien de fois n’ont-ils pas déploré que tout ceci entravait la compétitivité de la filière laitière ? Combien de fois ne leur ai-je pas dit que leur  discours préparait le terrain à la sortie des quotas ? De même, pour la production porcine, les a-t-on entendus une seule fois revendiquer une maîtrise de la production qui pourrait stabiliser le prix de la viande porcine?
Non ! Ils revendiquent moins de contraintes et plus de souplesse dans l’agrandissement des ateliers de production pour être plus compétitifs que les Allemands ou les Espagnols…

Jamais les bonnes questions

La filière porcine est le bout du bout de l’agriculture libérale et elle représente le bout du bout de l’impasse agricole ! La FNSEA et leur section Jeunes Agriculteurs occupent le terrain agricole en ne posant jamais les bonnes questions. Elles n’ont jamais un mot sur une répartition plus équitable des aides et des productions, jamais un mot sur la limitation des tailles d’ateliers ou sur les fermes usine… Toujours les mêmes pseudos boucs émissaires, les contraintes administratives ou environnementales, présentées comme responsable de tous les maux… Toujours la contradiction absolue qui consiste à demander plus de soutien aux exportations et plus de protection aux importations… Toujours la contradiction entre les discours démagogiques qualifiant notre agriculture de “compétitive”, “performante”, “moderne”, “innovante”, et la réalité de cette agriculture  qui se met en éruption tous les six mois et qui perd le quart de ses emplois paysans tous les dix ans.

La FNSEA demande au président de la République un plan de trois milliards d’euros pour “des mesures de court terme” : allégement des charges sociales et fiscales, et mise en place d’un plan de désendettement, et pour “des mesures structurelles à moyen terme” : soutien à l’investissement et à l’allégement des normes !

Autrement dit : aide au désendettement pour le court terme, et aide à l’endettement pour le moyen terme ! Ainsi, l’agrandissement des tailles d’ateliers et l’accaparement des productions sont financés par les fonds  publics. Voilà l’efficacité économique et sociale de l’agriculture industrielle qui est un véritable puits sans fonds, et qui n’est plus capable de payer ses charges sociales ou fiscales !

L’essentiel des problèmes de  l’agriculture vient du fait qu’elle s’enlise dans le libéralisme et l’industrialisation ; plutôt que de changer de cap (maîtrise et répartition des productions, soutien à la qualité, relocalisation des filières, etc.), le traitement administré consiste à aller encore plus loin dans le libéralisme et d’industrialisation…

Soyons toujours plus nombreux à quitter ce navire, pour construire une autre agriculture.

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Garapen Kontseilua, Ipar Euskal Herriaren neurriko herriarteko elkargo baten alde

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Irailaren 10eko Zuzendaritza batzordearen kari, Garapen kontseiluak deliberamendu bat adostu du Ipar Euskal Herriaren gobernantzari buruz (ikus beherean).

Irailaren 10eko Zuzendaritza batzordearen kari, Garapen kontseiluak deliberamendu bat adostu du Ipar Euskal Herriaren gobernantzari buruz (ikus beherean).

Irailaren 10ean, Garapen kontseiluak, Zuzendaritza batzordearen kari, Ipar Euskal Herri neurriko herriarteko elkargo baten sortzearen alde deliberazio bat adostu du, eta proiektu horren inguruan gizarte zibilaren mobilizatzeko lan baten bideratzea erabaki du. NOTRe legearen ondorioz, herriarteko mapa berri bat marraztua izanen da 2017ko urtarrilaren lehena aintzin. Euskal hautetsiei proposatzen zaie aukera hortaz baliatzea, Ipar Euskal Herriaren neurriko herriarteko elkargo baten sortzeko. Garapen kontseiluarentzat aukera paregabea emana zaio lurraldeari, garrantzizko eskumenak lituzkeen instituzio baten eraikitzeko eta Eskualde erraldoi berrian eragiteko ahaletan izateko. Garapen kontseiluak bere kideen bitartez, gizarte zibila osoa mobilizatuko du, Euskal Herriaren etorkizunarentzat sekulako garrantzia duen eztabaida horren biziarazteko.

EHGK eta Euskal Herriko etorkizun instituzionala

Badu orain 20 urte Ipar Euskal Herriko Garapen Kontseiluak (EHGK) lurraldeko garapen eta antolaketa orekatu baten alde ekiten duela. Hainbat aldiz, erakutsi du zoin beharrezkoa zen Ipar Euskal Herriak instituzio propio bat ukaitea, lurraldearen beharrei egokituak zaizkien politika publikoak garatzeko.

2012an, EHGK-k Hautetsien kontseilua, politika arloko eta jendarte zibileko eragile andana batekin, gobernuak eta Legebiltzarrak baztertutako estatutu bereziko lurralde kolektibitate baten sortzea partekatu du.

2015eko uztailan bozkatutako NOTRe (1) legearen ondotik, herrien arteko mapa berriz ikusia izanen da 2017ko urtarrilaren 1ean aplikatua izan dadin ; instituzio baten sortzeko aukera berri bat eskainiz. Ipar Euskal Herriari dagokionez, Prefetak hautetsiei perimetro bakar bat proposatuko die, erran nahi baita herri arteko elkago bakar bat (HELEP)(2) 2017ko urtarrilaren 1etik goiti. 2015eko bukaeran, aholku bozketa baten karietara eta ondotik, 2016ko udaberrian, behin bateko bozketa baten karietara, herriko kontseilu guztiek erabaki beharko dute egitasmo bateratu hori sortu nahi dutenez.

Ikuspegi horrekin, Hautetsien kontseiluak (gaur egungo 10 HELEP-ekin eta EHGK-ren laguntzarekin) ikerketa bat eraman du eta honek erakusten du Ipar Euskal Herriaren neurriko HELEP baten sortzea ahalezkoa izateaz gain, egingarria dela ere. EHGK-k ikerketa horren berri hartu du joan den uztailaren 9an burutu bere BN-an ; bilkura horretan, HELEP bakar honen egingarritasun baldintzak sakontzea eta hautetsiei haien bozka aitzin ahal bezain bat informazio ekartzea helburu duen Hautetsien kontseiluaren desmartxa sostengatzeko mozio bat bozkatu du EHGK-k.

Aukera historikoa

EHGK-k kontsideratzen du Euskal Herriaren neurriko HELEP baten sortzea lurraldeak huts egin behar ez lukeen aukera historiko bat daitekeela! Estatuak, Euskal Herriaren gobernantzaren bilakaera laguntzeko duen nahikeria agertzen du Ipar Euskal Herriaren neurriko HELEP bat sortzea proposatuz. Lehen aldikotz bere historian, Ipar Euskal Herriak legezko entitate bat ukan dezake, eta honekin batera eskumen batzuk, fiskalitate bat eta ordezkaritza politiko bat. Ikerketak erakusten duen moduan, HELEP egingarria da lan bateratu nahikeria bat agertzen baldin bada eta ikuspegi hau partekatua baldin bada: etorkizun bateratu bat marraztu eta gure indarrak metatu ote nahi ditugu? Ingurune instituzionalaren ikuspegitik, Ipar Euskal Herriaren neurriko herri arteko elkargo bat deszentralizazioaren historiaren norabidetik doa.

HELEP baten abantailak Ipar Euskal Herriaren etorkizunerako

 Legeak herriarteko elkargoei politika publiko anbiziotsuak garatzeko ahala eskaintzen die: ekonomia, garraioa, etxebizitza, lurralde antolaketa, lur jabetza, hornikuntzak eta biztanleriari zerbitzuak, kultura, hizkuntza, mugazgaindiko lankidetza… Honekin ere beste kolektibiateetako eskumenak (Eskualdea, Departamendua…).

« Ipar Euskal Herria HELEP » batekin, politika publiko horiek Ipar Euskal Herriaren neurrian antolatzen ahalko dira baina baita tokiko lurraldeetan ere, mendia eta itsasbazterra, hiria eta baserriaren artean sortu beharreko elkarrekikotasun batean.

 Ipar Euskal Herriaren neurriko herriarteko elkargo batek datorren eskualde handian izaera bat eta pisua ukaitea ahalbidetuko luke. Lurralde erreformak Eskualdeen berrantolaketa ekarri du: Ipar Euskal Herria 2016an, Akitania, Poitou-Charentes eta Limousin bateratuko dituen eskualde batean aurkituko da.

Ipar Euskal Herria, HELEP bakar bat bilakatuz, Eskualdeko bigarren herriarteko elkargoa bilakatuko liteke Bordeleko metropoloaren ondotik. Kokapen estrategiko horri esker, Europako parte honetan abian ezarriak diren estrategia handien solaskide nagusi bat bilaka daiteke Ipar Euskal Herria.

Ipar Euskal Herriaren neurriko herriarteko elkargo baten alde!

Garapen Kontseilua Ipar Euskal Herriko herriarteko elkargo baten sortzearen aldekoa da. Garapen kontseiluko erakunde kide guztiak, eta molde zabalagoan gizarte zibila, horren alde mobilizatzera gomitatzen ditu. Ipar Euskal Herriaren neurriko HELEP bat sortuz, aldi berean instituzio ezagupen eskaera historikoari erantzuten zaio eta biztanleen zerbitzuko politika publikoak eragingarriagoak bilakarazteko ahalak emanen zazikio.

Ipar Euskal Herriko herriarteko elkargoa, batasunaren aldeko parioa eta etorkizunerako berme bat da!

Garapen kontseilua prozesuaren eragile

Ideia handi horren bultzatzeko, Garapen kontseilua oraidanik engaiatzen da bere parte hartzea ekartzera eztabaidara hautetsiak eta jendarte zibila argitzeko asmoz. Sentiberatze lan bat 2016ko udaberria arte…
Hemendik urria erdira, EHGK-k jendarte zibileko eragileak mobilizatuko ditu haien parte hartzea ekar dezaten eztabaidara alde batetik, baina ere horrelako eraikitze kolektibitate baten abantailak identifikatzeko, eta instituzio aukera honi buruz jarrera argi bat har dezaten. EHGK-k IRITZI zurkaiztuago bat ekarriko du azaroan, ekarpen guzti hauen ondorioz. Urrunago, EHGK, bere kideetaz gain, jendarte zibileko eragileen sentiberatze eta mobilizazio desmartxa batean sartuko da; desmartxa sendotzen ahalko duten beste argudio batzuk ateraraztea izanen da xedea.

EHGK-aren jarrera berri bat eraiki behar 2016ko bukaerako

Herrien azken bozketaren ondotik, Euskal Herriaren paisaia instituzionala ezagutua izanen da. EHGK-k orduan bere etorkizuna berriz moldatu beharko du. NOTRe legearen arabera(3) horrela, Garapen kontseiluak plantan ezarriak izanen dira 20 000 bitzanle baino gehiagoko HELEP-etan eta hauen inguruak zehazten ditu. Koadro horretan eta Euskal Herriko berezitasunak kontutan hartuz du Garapen kontseiluak haren erreberritzea datozen urteetarako aurreikusi beharko: ordezkaritza, zergina, antolaketa, finantzamendua, etab. Herrien bozken biharamunean, EHGK lanketa bat irekitzera engaiatzen da, proposamen bat hautetsiei aurkezteko 2016 bukaerako.

(1) NOTRe: Nouvelle Organisation Territoriale de la République/Errepublikako Lurralde Antolaketa Berria dakarren legea
(2) HELEP: Herriarteko lankidetzako Erakunde Publikoa. Fiskalitate propioduna. Bi estatutu posible: Hirigune elkargoa edo hirialde elkargoa.
(3) 88. artikulua / L. 5211-10-1 Art.

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Alternatiba, forum de tous les possibles

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Sortie du livre Changer le système, pas le climat, manifeste pour un autre monde de Noël Mamère et Patrick Farbiaz.

Sortie du livre Changer le système, pas le climat, manifeste pour un autre monde de Noël Mamère et Patrick Farbiaz.

Noël Mamère et Patrick Farbiaz publient en ce mois de septembre le livre Changer le système, pas le climat aux éditions Flammarion. A la veille de la publication de cet ouvrage et à quelques semaines d’Alternatiba Garazi, où Noël Mamère sera présent comme conférencier, les auteurs de ce Manifeste pour un autre monde répondent aux questions d’Alda !

L’influence de plus en plus importante de nos modes de vies sur l’accélération du changement climatique et les conséquences de ce changement sur nos éco-systèmes sont de mieux en mieux connus et de moins en moins contestés. Et pourtant, l’urgence climatique a encore du mal à être considérée comme la priorité des priorités face à un système économique dominant qui arrive encore à séduire avec des formules du type “travailler plus pour gagner plus”. Le défi qui est devant nous est donc de faire comprendre à l’opinion publique que le système monde se heurte aux limites de l’écosystème planétaire et qu’il est donc nécessaire de traiter ensemble l’urgence climatique et la justice sociale ?

Le système productiviste colonise le temps humain par le marché ; il organise une société de démesure gérée par le despotisme de la technoscience et crée une société d’apartheid qui exclut des populations entières devenues des parias dans leur propre pays. Mais la principale crise, la crise climatique et écologique, avance inexorablement, mettant plus en danger l’humanité elle-même que la planète. Ce danger est masqué par l’hégémonie du discours sur la croissance qui, dans les pays développés ou émergents, domine encore dans les classes dirigeantes.

Notre livre souligne la nécessité de définir un nouvel horizon : l’écologie de libération, pour rompre avec ce récit toxique et mobiliser l’opinion publique au travers d’un imaginaire collectif et d’un contre-récit qui puissent rassembler classes moyennes et classes populaires.

Cette libération doit prendre en compte les trois écologies, telles que définies par Félix Guattari : l’écologie sociale, l’écologie mentale et l’écologie environnementale (*). La prise de conscience de l’urgence écologique et sociale n’est possible qu’à ces trois niveaux.

L’écologie de libération est d’abord une écologie de la survie, car ce sont les pauvres, les déshérités, les invisibles du monde entier, qui peuvent remettre en cause ce système reposant sur l’exploitation, le pillage des  ressources naturelles et les pollutions industrielles.

Parce qu’ils sont en première ligne, là où les inégalités écologiques et sociales s’agrègent.

Quelle transition devra être mise en place entre le modèle économique dominant et celui qui s’imagine et s’expérimente ici et là? Bref, comment s’y prendre pour faire du “vivre et travailler au pays” une alternative crédible, compte-tenu des obstacles “insurmontables” qui démotivent le “citoyen lambda” soumis “à la concurrence internationale, à la crise, au manque de débouchés, aux “habitudes/dépendances” d’achat …” ?

Les trois piliers de la transition sont connus, mais ils tardent à venir alors que chaque minute compte. Il y a d’abord la relocalisation des activités économiques est le premier axe de la transition. Alors qu’une  concurrence mortelle fait rage sur le marché du travail  mondialisé, la désertification sociale de régions entières n’est plus une option.

Le second pilier c’est un moratoire international sur toute nouvelle exploitation d’énergies fossiles et, en particulier, la fin des subventions et des prêts bancaires versés aux acteurs de ce secteur.

Le troisième pivot est la fin des grands projets inutiles, que ce soit ceux liés à l’extractivisme ou ceux qui, comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, amplifient la préemption des terres cultivables. Cela ne pourra se faire sans repenser les modes de vie et de consommation, notamment la fin de l’obsolescence programmée et la réduction significative de la publicité dans les coûts des produits finis.

Nous devons construire un nouveau consensus, non pas autour de la décroissance mais de l’objection de croissance, en construisant partout, du local au global, des politiques de résilience qui nous permettent  d’anticiper les menaces créées par l’homme.

Comment le citoyen peut-il y voir plus  clair pour ne pas tomber sous le coup de la sidération liée au TINA – “There is no alternative” où il n’y a pas d’alternative ?

Il y a trois conditions, que nous décrivons dans notre livre (Changer le système, pas le climat; Manifeste pour un autre monde, éditions Flammarion.) pour refuser le piège tendu depuis le début des années 80 par les tenants de la révolution néoconservatrice et du social libéralisme. D’abord, comprendre la société issue de la mondialisation, le chaos et la mutation qu’elle a engendrés. Le capitalisme a fait sa mue, le mouvement de la société n’en est qu’à son début. L’horreur économique s’est transformée en horreur écologique. Avec l’accélération du temps, la révolution numérique engendre l’“ubérisation” de la société et du travail, le productivisme et le chaos géopolitique et ses fractures identitaires…

Le tout sur fond de crise climatique et de la sixième extinction de la biodiversité. Face à ces menaces, une contre-société plébéienne s’est levée, qui cherche sa voie en se retirant sur son Aventin faute d’une auto représentation dans un champ politique traditionnel soumis au gouvernement invisible des multinationales.

Comme nous le montrons dans une troisième partie, il s’agit de développer une stratégie qui renforce l’autonomie de cette contre-société, en s’appuyant sur ce que nous appelons le “cosmopolitisme insurgé”, le “commun” et la construction d’un parti de la plèbe autour de l’écologie de libération. L’idée centrale est de renouer avec la société en mouvement et de ne plus se lier à une société politique totalement hors-sol.

web2hitzA3frEn quoi un évènement comme Alternatiba vous semble-t-il important?

Alternatiba est l’expression la plus avancée du mouvement pour la justice climatique. Initiée par des citoyens et des associations engagées, ce mouvement considère comme nous que pour lutter contre le dérèglement climatique, il faut changer le système et lier la lutte contre les inégalités écologiques à la justice sociale. Dans le village organisé par Alternatiba, l’ensemble des composantes de la contre société plébéienne que nous décrivons dans ce livre, sera représenté, que ce soient les zadistes, les lanceurs d’alerte, les “sans”, les expérimentateurs sociaux, les entreprises de l’économie solidaire ou du commerce équitable, le mouvement des villes en transition…

Nous souhaiterions que le village soit aussi l’occasion pour tous ces mouvements de se rencontrer transversalement afin de débattre d’une alternative pour un autre monde. Si nous ne voulons plus que les partis hors-sol récupèrent l’indignation et la révolte, c’est à ceux qui sont sur le terrain de prendre leurs affaires en main. Nous vous invitons à rejoindre le village d’Alternatiba pour faire de cette occasion unique le forum de tous les possibles.

(*) Les trois écologies, telles que définies par Félix Guattari : l’écologie environnementale pour les rapports à la nature et à l’environnement, l’écologie sociale pour les rapports au “socius”, aux réalités économiques et sociales, l’écologie mentale pour les rapports à la psyché, la question de la production de la subjectivité humaine.

Mobilisation citoyenne sur le changement climatique : déjà plus de 110 Alternatiba !

Ces villages des alternatives au changement climatique sont aujourd’hui en cours d’organisation, ou se sont déjà tenus, partout dans l’Hexagone mais également dans quelques autres Etats européens.

Le premier d’entre eux a eu lieu il y a moins de deux ans à Bayonne, où il a réuni plus de 12 000 personnes le 6 octobre 2013, quelques jours après la publication du cinquième rapport du GIEC.

Depuis une cinquantaine ont déjà eu lieu et entre septembre et octobre plus d’une cinquantaine auront lieu. Deux Alternatiba auront lieu en Pays Basque, les 10 et 11 octobre à Saint-Jean-Pied-de- Port et le 24 octobre à Bilbao.

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Ehun milaka, klimaren alde!

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Alternatiba Itzulia Parisera heldu da!

Alternatibarekin, harrigarria den herritar dinamika bat martxan da. Klima mugimendu haundi baten eraikuntzan, egiazko  trantsizio sozial eta ekologiko  baten martxan ezartzen eta jendarte humanoago, jasangarriago, zuzen eta bidezkoago baten eraikuntzan bere ekarpena egiten du. Jadanik 380 000 pertsonatik goitik parte hartu dute Alternatiba Itzuliaren etapa batean, edo Alternatibetan (aldaketa klimatikoari aurre giteko alternatiben Herrixketan), joan den 2013ko urriaren 6etik geroz. Mobilizazioak jarraitzen du, urriaren 10 eta 11ko asteburuan Alternatiba Garazi-rekin, eta urriaren 24an, Alternatiba Bilborekin.

Klimaren aldeko Alternatiba Itzulia Parisera heldu da, joan den larunbatean, irailaren 26an, arratsaldeko 16:30tan, trantsizio ekologikoaren eta elkartasunaren sinbolo diren 3 eta 4 tokiko txirrindulen gainean 5 637 km kurritu ondoren.

1 500 txirrindularitik goitik parte hartu dute 152. eta azkena zen Alternatiba Itzuliaren « txirrindiraultzan ». Karia hortara « Climate Pride » izena hartu du azken « txirrindiraultza » honek. Aldarrikatzea eta besta giroa zabaltzea xede duen txirrindulazko manifestaldi honek Baionatik ekainaren 5ean partitu den eta 6 Estatu ezberdinetan 187 lurralde zeharkatu dituen alimaleko road-movie klimatiko honen azken 5 kilometroak egin ditu.

quadruplette20 000 pertsonek parte hartu dute Alternatiba Itzuliaren heltzean, Errepublikako Plazan, Parisen. Hori dela eta, Alternatiba Itzulian parte hartze zuzena ukan duten pertsonen kopuru orokorra 62 000 pertsonetara heldu da.

Kasik 4 hilabetetan, ehun milaka pertsonek Alternatiba Itzuliaren pasaia ikusteko parada ukan dute beren herri edo herrixketan, eta oraino gehiagok lortu dute Alternatiba mugimenduaren mezu eta helburuen ezagutzerat ezin kontatuzkoak diren artikuluetan eta telebista eta irratietako erreportaietan (600 artikulu pasa tokiko edo eskualdetako prentsa idatzian ekainaren hastapenetik geroz!).

cyclistes-sur-scene-dos

Alternatiba Itzulia Parisera heldu da!

Alternatiba Itzuliak kasik 4 hilabete hauetan, aldaketa klimatikoaren kontra ekitearen premiaren mezua eraman du, eta bakotxak bere heinean praktikan emaiten ahal eta indartzen ahal dituen alternatiba zehatzak presentatu ditu, plaza publikoetan emanak izan diren 100 hitzaldi publikotik goiti eta 200 hitza hartzetik goiti bai eta ere tokiko elkarte eta hautetsiekin egin milaka topaketak lagun, edo Estatu mailako eta tokiko hedabideeekin eramaniko etengabeko lana lagun.

COP21ari buruz eta ondoko urteei buruz ere mobilizatu

Denetan, eguerdi eta arratsetan, Alternatiba Itzuliak deia luzatu du COP21aren karietara Coalition Climat 21 koalizioak eginen dituen mobilizazio momentu azkarretan parte hartzerat, besteak beste azaroaren 28an, larunbatarekin, eta 29an, igandearekin, aintzin ikusiak diren martxa haundietan, Sommet Citoyen pour le Climat Gailurrean eta Village Mondial des Alternatives Mundu mailako alternatiben herrixkan, abenduaren 5 eta 6an, Montreuil hirian, eta, abenduaren 12an, larunbatarekin iraganen den elkarretaratze-ekintza masiboan.

Denetan eta egun guziz, Alternatiba Itzuliak sustatu ditu aldaketa klimatikoaren kausei alternatibak, jada martxan direnak lurralde guzietan, eta, bakotxak praktikan ezartzen ahal dituenak, baina ber denboran gomitatu gaitu, klimaren nahasmendua saihesteko, eta, talde ekonomiko haundiei eta podere publikoei jendarteen ibilmoldearen ondorioz sortzen diren berotegi efektuzko gasen isurketak molde masiboan ttipitzea ahalbidetzen dituzten aldaketa masibo eta lasterren galdegiteko, determinatuak eta %100 bortxa gabekoak diren ekintzetan parte hartzerat.

alternativesEgunero eta denetan, Alternatiba Itzuliak deia luzatu du, datozen urteetan, funtsezkoa den klimaren egonkortasunaren galderaren arloan, garaipen erabakigarrien lortzeko gaitasuna lukeen klima mugimendu erraldoi baten oinarrien pausatzerat.

Alternatibarekin, harrigarria den herritar dinamika bat martxan da. Klima mugimendu haundi horren eraikuntzan, egiazko trantsizio sozial eta ekologiko baten martxan ezartzen eta jendarte humanoago, jasangarriago, zuzen eta bidezkoago baten eraikuntzan bere ekarpena egiten du. Jadanik 380 000 pertsonatik goitik parte hartu dute Alternatiba Itzuliaren etapa batean, edo Alternatibetan (aldaketa klimatikoari aurre giteko alternatiben Herrixketan), joan den 2013ko urriaren 6etik geroz, jakinez 200 000 pasa azken 5 hilabeteetan direla aktibatu. Asteburu honen bukaeran irailaren 26 eta 27an, askoz gehiago izanen dira mobilizazioetan parte hartu dutenak. Alabainan, beharko dira gehitu iragaiten ari diren 11 Alternatibetako parte hartzaileak (Grenoble, Montpellier, Le Havre, Mimizan, La Loire, Bergerac, Marne-et-Gondoire, Audincourt, Lorient, Sancé eta Parisekoak). Euskal Herriari dagokionez, bi hitzordu azpimarratzekoak dira. Alternatiba Garazi, urriaren 10 eta 11ko asteburuan, eta Alternatiba Bilbo, urriaren 24an. Ez da bakarrik Itsasoko maila igotzen ari, mobilizazioarena ere goiti doa.

Pariseko Txirrindiraultza edo Climat Pride-a

Pariseko Txirrindiraultza edo Climat Pride-a

Eskerrak laguntzaileei!

Bukatzeko, Alternatiba Itzuliaren antolaketak esker erraldoi bat luzatu die Alternatiba prozesuan buru belarri sartuak diren milaka eta milaka laguntzaileei, hilabetez hilabete Alternatiben Herrixkak antolatzen ari direnei.

Alternatiba Itzuliaren heltze egunean berean, Alternatiba Itzuliaren Etapa bat antolatu duten, hitzaldiak, txirrindiraultzak, eta horiekin bat zoazen ekitaldi ezberdinak, topaketak eta bestak antolatu dituzten txirrindularier ostatu eta jatekoa eskaini dieten 2400 pertsona ezberdinei arreta berezi bat eman diete, antolakuntzaren  eskerrik beroenak luzatuz, garaipena denena baita eta.

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Vote à l’Ossau Iraty

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AOPOIraty1Tous les deux ans ont lieu les élections des porteurs de voix de l’AOP (appellation d’origine protégée) Ossau Iraty. Ces porteurs de voix élus sur quatre grands secteurs (Hazparne ta kostaldea / Garazi Baigorri / Amikuze Iholdi / Xiberua-Béarn) choisissent ensuite les représentants au conseil d’administration des producteurs livreurs de lait en laiterie. Voici les enjeux de l’élection qui vient de se dérouler fin septembre.

Depuis 2007, les syndicats FDSEA et ELB ont réussi, au-delà de leurs divergences, à présenter des listes communes aux élections des porteurs de voix de l’AOP (appellation d’origine protégée) Ossau Iraty. Cela a permis de valider le cahier des charges Ossau Iraty : celui-ci définit les conditions de production du lait pouvant être transformé en AOP Ossau Iraty. Parmi les critères principaux on trouve notamment la race de brebis locale (manex tête rousse ou noire ou basco-béarnaise), la zone de production, le respect de la saisonnalité avec une période de non traite obligatoire de 100 jours, la limitation de production à 300 litres de lait par brebis de plus de six mois, la limitation de fertilisation chimique, l’alimentation non OGM des brebis, la limitation d’achat d’aliment hors zone Ossau Iraty à 280 kg par brebis et par an, et, surtout, l’arrêt de distribution d’ensilage
maïs aux brebis en période de traite. Pour cette dernière mesure, difficile à accepter pour un certain nombre d’éleveurs, les syndicats ont obtenu un délai pour son application (février 2018).

La Fdsea a décidé de casser l’accord avec ELB au sein de l’Ossau Iraty,
sous la pression des récalcitrants au cahier des charges,
largement motivés par le président de la chambre d’agriculture
Jean- Michel Anxolabèhère

Accord brisé

Le long processus de négociations entre syndicats, puis de discussions avec l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) qui doit entériner, jusqu’à la sortie du décret national et Européen, s’est achevé en juin 2015. Par ailleurs une enquête effectuée auprès des éleveurs a montré que les trois quarts des éleveurs parviennent déjà à se passer d’ensilage maïs. Il reste certes du travail pour accompagner les plus réticents, ou ceux qui ont le plus de difficultés, mais nous sommes sur la bonne voie. Enfin, grâce à la participation financière des producteurs, transformateurs et collectivités locales, une grande campagne de promotion de l’Ossau Iraty, notamment à la télévision, a pu être lancée et porte ses fruits.

Et pourtant, en ce mois de septembre 2015, la Fdsea a décidé de casser l’accord avec ELB au sein de l’Ossau Iraty, sous la pression des récalcitrants au cahier des charges, largement motivés par le président de la chambre d’agriculture Jean-Michel Anxolabèhère, également président de la section ovine de la Fdsea. La Fdsea a donc présenté des listes sur les différents secteurs, ce qui a forcé ELB a faire de même. La Fdsea a promis aux éleveurs de tenter de reculer sur le cahier des charges, ce qui dans les faits ne se pratique pas sur les autres appellations d’origine. En effet, les AOP assurent un lien au terroir et une qualité de produit, et les cahiers des charges doivent permettre de garantir cela.

AOPOIratyCamouflet pour les démagogues

C’est pourtant vers un recul du cahier des charges que la Fdsea voulait aller, allant jusqu’à menacer de ne plus financer la promotion de l’AOP si elle n’obtient pas ce qu’elle veut. On aurait des raisons d’être inquiets pour le devenir de la filière ovine si ces menaces venaient à être appliquées !

ELB, de son côté, ainsi que l’actuel président de l’AOP, le producteur fermier béarnais Julien Lassalle voulaient maintenir l’accord sur le cahier des charges et avancer maintenant sur une meilleure valorisation du lait de brebis. Le choix proposé aux producteurs était donc simple : un cahier des charges fort qui justifie une meilleure valorisation du prix du lait selon ELB, ou la menace d’une marche arrière sur le cahier des charges
pour la Fdsea. Les paysans qui se sont déplacés pour voter ont tranché. En votant majoritairement pour les listes ELB, ils ont exprimé leur refus d’un retour en arrière et validé ainsi le cahier des charges de l’AOP ainsi
que son calendrier d’application. Un sérieux camouflet pour les chantres de la démagogie.

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La COP21 en point de mire

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alternatives

Samedi 26 septembre plus de 20 000 personnes ont accueilli l’arrivée du Tour Place de la République à Paris. Les porteurs d’alternative au changement climatique sur scène.

Depuis le premier Alternatiba à Bayonne le 6 octobre 2013, plus de 403 121 personnes ont  participé à une étape du Tour Alternatiba ou à un Village des alternatives au changement climatique. Avec Alternatiba, une étonnante dynamique citoyenne est en marche. Elle apporte sa contribution à la construction d’un grand mouvement climat, à la mise en route d’une réelle transition sociale et écologique ; à la construction d’une société plus  humaine, soutenable, juste et équitable.

Le Tour Alternatiba pour le climat est arrivé à Paris le samedi 26 septembre à 16h30 après avoir parcouru 5.637 km sur des vélos à 3 et 4 places, symboles de la transition écologique et de la solidarité.

Plus de 1.500 cyclistes ont participé à la 152ème et dernière vélorution du Tour Alternatiba, intitulée Climate Pride pour l’occasion. Manifestation festive et revendicative en vélo, elle a parcouru les cinq derniers kilomètres de ce gigantesque road-movie climatique parti le 5 juin de Bayonne qui aura traversé 187 territoires et 6 Etats différents.

20.000 personnes ont assisté à l’arrivée du Tour Alternatiba sur la place de la République, portant ainsi la participation totale et directe au Tour Alternatiba à 62.000 personnes.

En près de quatre mois, des centaines de milliers de personnes auront pu voir passer le Tour Alternatiba directement dans leur ville ou leur village, et bien plus ont pu en découvrir le message et les objectifs dans les innombrables articles et reportages télé ou radio. Plus de 600 articles dans la presse écrite régionale et locale depuis début juin ! Par plus de 100 conférences publiques, plus de 200 prises de paroles sur les places publiques, des milliers de rencontres avec des associations et élus locaux, et un travail ininterrompu auprès des médias locaux et nationaux, le Tour Alternatiba a porté pendant ces presque quatre mois le message de l’urgence à agir contre le changement climatique et présenté les alternatives concrètes que chacun-e peut rejoindre et renforcer à son niveau.

Cap sur la COP21 et au-delà

Partout, midi et soir, le Tour Alternatiba a appelé à participer aux temps forts de mobilisation organisés pendant la COP21 par la Coalition Climat 21, dont notamment les grandes marches des samedi 28 et dimanche 29 novembre, le Sommet Citoyen pour le Climat et le Village Mondial des Alternatives des 5 et 6 décembre à Montreuil et les rassemblements et actions de masse du samedi 12 décembre.

Partout, chaque jour, le Tour Alternatiba a encouragé à la fois le développement des alternatives au changement climatique qui existent sur tous nos territoires, et qui sont déjà à notre portée, mais aussi invité à participer à toutes les actions déterminées et 100% non-violentes visant à empêcher la déstabilisation du climat et visant à exiger auprès des grands groupes économiques et des pouvoirs publics les changements massifs et rapides permettant de réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine.

Partout chaque jour, le Tour Alternatiba a appelé à poser les bases d’un grand mouvement climat à même de gagner des batailles décisives sur cette question essentielle de la stabilisation du climat dans les quelques années à venir. Avec Alternatiba, une étonnante dynamique citoyenne est en marche, qui apporte sa contribution à la construction de ce grand mouvement climat ; à la mise en route d’une réelle transition sociale et écologique ; à la construction d’une société plus humaine, soutenable, juste et équitable.

Déjà plus de 403 121 personnes ont participé à une étape du Tour Alternatiba ou à un Village des alternatives au changement climatique Alternatiba depuis le 6 octobre 2013 dont plus de 280.000 ces cinq derniers mois.

Cela en fera bien plus avec les nombreux Alternatiba à venir, dont 2 au Pays Basque (Alternatiba Garazi, les 10 et 11 octobre, et Alternatiba Bilbo, le 24 octobre).

Il n’y a pas que le niveau de la mer qui monte, celui de la mobilisation aussi.

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Douche écossaise au Kurdistan

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La fête de Newroz a fourni a Ocalan l’occasion de confirmer sa volonté d’abandonner les armes et de “déterminer les stratégies et tactiques sociales et politiques adaptées à notre temps”.

Ocalan, le leader emprisonné du PKK, artisan d’une récente refondation idéologique du mouvement est muet depuis quatre mois. Saura-t-il éviter à son organisation de retomber dans les travers militaristes qu’il a lui-même dénoncés ?

Le 7 juin, les Kurdes célébraient la victoire du HDP aux élections législatives turques: jamais auparavant une formation pro-kurde n’était parvenue à passer le seuil de représentativité de 10%. Pour obtenir ce succès, son  leader Demirtas s’était adressé à toutes les minorités du pays ainsi qu’aux électeurs progressistes turcs. Voici un éclairage  sur la reprise des hostilités entre Turcs et Kurdes.

Le cessez-le-feu entre les rebelles kurdes du PKK et la Turquie vient de voler en éclats et le niveau de violence actuel rappelle les pires années d’un conflit qui a fait 35000 morts entre 1986 et 2012. Comment a-t-on pu en arriver là?

J’avais consacré ma précédente chronique, rédigée au lendemain des élections, à l’analyse des perspectives qui en découlaient. La plus sombre était que le président Erdogan, qui ne dispose plus d’une majorité absolue, bloquerait la formation d’un gouvernement de coalition, et provoquerait un pourrissement de la situation afin d’organiser de nouvelles élections. C’est malheureusement ce scénario qui s’est réalisé.

Pour Erdogan, la priorité est de briser la dynamique du HDP qui a réussi à s’imposer comme une alternative crédible bien au-delà de sa base traditionnelle kurde. En obtenant un excellent score de 13%, il a remporté 80 sièges au Parlement alors qu’il n’en aurait eu aucun s’il était resté en-deçà du seuil de représentativité de 10% ; l’AKP,  le parti d’Erdogan, aurait alors disposé d’une majorité absolue. En oeuvrant pour la tenue de nouvelles élections, l’objectif du président turc est donc de faire perdre 3% au HDP. Pour cela, la reprise de la lutte armée par le PKK arrive à point nommé puisqu’elle place le HDP dans une situation très délicate : il ne peut condamner fermement le PKK sans s’éloigner de sa base kurde, et inversement.

Marginaliser le HDP

Pendant des années, Erdogan a été l’un des artisans du processus de paix, mais cette activité louable n’était pas dénuée d’arrières pensées. En échange des concessions faites aux Kurdes, l’AKP bénéficiait en effet au  Parlement d’un soutien tacite des forces kurdes. Mais Demirtas a mis fin à cette entente en attaquant frontalement les dérives d’Erdogan lors des dernières législatives.

Le processus de paix n’avait donc plus le moindre “intérêt” pour Erdogan. Au contraire, en le faisant voler en éclats, il pourrait marginaliser le HDP. Mais à l’heure où les combattants kurdes du PYD, très proches du PKK, sont le principal rempart contre l’Etat Islamique (EI) en Syrie et bénéficient à ce titre du soutien des Etats-Unis, la Turquie ne pouvait pas se permettre d’attaquer le PKK. Elle même sur la sellette en raison de son attitude complaisante à l’égard de l’EI, la Turquie devait se donner un peu de marge de manoeuvre, et a donc finalement accepté en juillet de rejoindre la coalition internationale contre l’EI. C’est en échange de ce ralliement qu’Erdogan a obtenu des “avancées” sur le dossier kurde. La première porte sur la création d’une “zone libre” le long d’une portion de la frontière entre la Syrie et la Turquie. Officiellement, il s’agit d’accueillir les réfugiés syriens, mais sa vraie fonction serait d’empêcher les Kurdes de Syrie de relier leurs deux principales enclaves. Un vrai cauchemar pour Erdogan : “Nous n’autoriserons jamais l’établissement d’une entité  kurde au nord de la Syrie. Quel que soit le coût, nous continuerons à lutter contre”.

Rappeler la Turquie à l’ordre

Grâce à un étonnant concours de circonstances, Erdogan a également pu négocier avec Washington le droit de bombarder les positions du PKK, en plus de celles de l’EI. Le 20 juillet, un attentat suicide contre une  manifestation pacifiste kurde faisait 32 morts. Le 22 juillet, le PKK tuait deux policiers turcs qu’il accusait de complicité dans l’attentat et fournissait par là-même le prétexte idéal à Erdogan pour lancer des représailles. Dans la soirée du 22 juillet, l’accord avec les Américains était scellé et, le 24 juillet, l’aviation kurde bombardait des cibles du PKK. Estimant que “le processus de paix [n’avait] plus de sens”, le PKK choisit alors de reprendre les armes, plaçant ainsi le HDP dans une position difficile. Dans un mémo adressé aux cadres de l’AKP, le vice-premier ministre turc jubilait : “Nous avons réussi à diviser le bloc de l’opposition ;  préparez-vous maintenant à des élections anticipées”.

La stratégie d’Erdogan fonctionnera-t-elle ? Ce n’est pas si sûr. Tout d’abord, la reprise du conflit kurde a un coût énorme – déjà 55 milliards de dollars selon un journaliste turc. D’autre part, la “zone libre” que souhaite Erdogan au nord de la Syrie reste assez hypothétique car, en pratique, seul le PYD serait capable de la contrôler. Enfin, le 8 août, Obama a recadré la Turquie qui montre bien plus de zèle à bombarder le PKK qu’à  combattre l’EI. Le 24 juillet, jour de son ralliement à la coalition contre l’EI, la Turquie a ainsi procédé à 300 frappes contre le PKK et seulement 3 contre l’EI!

Obama a recadré la Turquie
qui montre bien plus de zèle à bombarder
le PKK qu’à combattre l’EI.
Le 24 juillet, jour de son ralliement à la coalition contre l’EI,
la Turquie a ainsi procédé
à 300 frappes aériennes contre le PKK
et seulement 3 contre l’EI !

Avec un tel investissement a minima la Turquie ne convaincra pas les Etats-Unis d’abandonner ses alliés kurdes du PYD. Le PKK le sait parfaitement et demande aux Etats-Unis d’impulser un processus de paix à  l’irlandaise et de “rappeler la Turquie à l’ordre. Si l’Amérique continue de soutenir la politique de la Turquie, elle perdra les Kurdes. Et si l’Amérique perd les Kurdes, il lui sera difficile de vaincre l’EI”. C’est vrai, mais plus la liste des attentats du PKK s’allonge, plus il sera difficile aux Etats-Unis d’en faire un interlocuteur.

C’est un point que Demirtas a parfaitement compris qui demande au PKK de “retirer son doigt de la gâchette” et n’hésite pas à rendre visite aux familles des victimes du PKK, sans oublier bien sûr de s’en prendre  violemment à l’AKP : “Le seul parti qui veut bénéficier de l’utilisation des armes, c’est vous !».

Demirtas tient donc encore le cap. Et Ocalan ? Le leader emprisonné du PKK, artisan d’une récente refondation idéologique du mouvement est muet depuis quatre mois. Saura-t-il éviter à son organisation de retomber dans les travers militaristes qu’il a lui-même dénoncés ? Des milliers de vies en dépendent.

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Les sanglots de l’aigle pêcheur

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Tjibaou

Jean-Marie Tjibaou né à Hienghène (Nouvelle-Calédonie) le 30 janvier 1936 et mort à Ouvéa (Nouvelle-Calédonie) le 4 mai 1989 est une figure politique du nationalisme kanak en Nouvelle-Calédonie.

Comment le dominé doit-il écrire sa propre histoire, écrire sa version face à celle du vainqueur? Comment élaborer une “histoire équitable” qui “paye le juste prix au point de vue” des perdants toujours engagés, avec  d’autres moyens, dans leur combat de libération nationale. Telle est la question présentée par un livre magistral consacré à l’émancipation des Kanak. Il éveille un singulier écho chez le lecteur abertzale.

Ils sont trois, anthropologue, linguiste et historien à signer cet ouvrage bouleversant.

Depuis plus de quarante ans et avec d’autres, ils se sont attaché à recueillir écrits, lettres, cahiers de souvenirs, à enregistrer chants et poèmes consacrés à la révolte des Kanak de 1917 contre la conscription « volontaire » infligée par la puissance coloniale française qui voulait envoyer les indigènes se battre contre l’Allemagne.

Les “événements” de 1917 ont généré leur lot de morts, de prisonniers, de procès, de réfugiés, de harkis et de témoins ou d’observateurs effarés. Le but de la métropole étant de “calmer les gens pour longtemps” (Jean- Marie Tjibaou), d’affirmer le triomphe du vainqueur, d’annihiler toute menace sérieuse pesant sur la présence française.

Pour ne pas disparaître en tant que peuple singulier et légitime et malgré une chute démographique énorme, les Kanak ont développé un profond élan réflexif et narratif. Ils ont déployé la formalisation du souvenir par des oeuvres restées longtemps enfouies dans l’oralité vernaculaire ou dans des cahiers rangés dans des caisses, au fond des cases.

Peu à peu, la “guerre” de 1917 écrasée dans le sang a pris un sens supplémentaire dans la mesure où elle s’inscrit dans une longue suite, celle plus connue de la rébellion de 1878 ou plus récente des années 80, qui vit l’exécution de nombreux militants et cadres du mouvement kanak.

Le livre Les sanglots de l’aigle pêcheur, nom  d’un long poème de la tradition orale kanak, présente un choix de textes en version bilingue(1) et surtout resitue chacun d’entre eux dans son contexte historique, géographique, linguistique, culturel, généalogique d’une passionnante complexité: un ordre social découpé en segments qui se recoupent, la pensée naturaliste, la place des ancêtres et de la danse dans la politique, etc. Cette approche nous fait pénétrer au coeur du monde kanak et de ses conflits internes.

Nous sommes en effet dans une société divisée, en crise, où le dominateur ne cesse d’affaiblir le peuple kanak, de le manipuler, de le trahir, de le faire disparaître par la répression, l’idéologie, la religion, l’assimilation, la destructuration des liens généalogiques, la chute démographique, l’expropriation des terres, par les armes enfin. Et nie son propre droit à la violence politique et légitime. Le colonisé réagit de façon contradictoire face à ces agressions, de la collaboration avec l’occupant à l’insoumission ou la désertion, en passant par la révolte armée. Chacun sait que toute lutte de libération nationale est d’abord une guerre civile(2)

Résistance intellectuelle après la défaite

Les effets de cette soumission organisée depuis plus d’un siècle et demi sont en 2015 extraordinairement prégnants en Nouvelle-Calédonie. Le travail des trois auteurs, la restitution de ces épisodes, s’est élaborée dans le
climat politique et culturel d’aujourd’hui, ses rouages sociaux ou mémoriels et ses conflits, le combat pour l’émancipation des Kanak n’étant pas achevé. Les linéaments de la démarche des universitaires à l’oeuvre sur le terrain, leur posture de défiance envers toutes catégories, posent bien entendu la question de la place des chercheurs.

Ils ne font pas mystère de leur engagement dans l’émancipation de l’archipel. Comme elle interroge les effets de la démarche d’investigation et de restitution: comment transforme-t-elle le rapport au passé, à la commémoration et engage l’avenir. Le recueil de ces traces, plaies toujours ouvertes dans le corps social du pays, est transcendé par la parole et la poésie qui en émane, repli, espace protégé abritant une résistance intellectuelle aussi farouche que vivace après la défaite.

Le livre révèle combien la domination “génère des abcès de fixation mémorielle dans le corps social des vaincus, contraints à repenser sans cesse la catastrophe, mais appelle aussi à chercher dans les récits de son  accomplissement les moyens d’une restauration de l’estime de soi”.

Il bat en brèche la thèse de la puissance coloniale qui veut que le dominé ne soit pas porteur d’un projet propre, mais simplement réagisse sporadiquement à quelques contraintes. Cette façon de priver les Kanak de la responsabilité de leurs initiatives, de leur capacité à engager un vrai combat organisé,  revient à “perpétuer l’idéologie coloniale selon laquelle seuls les conquérants occidentaux seraient en mesure de décider du sens de  l’histoire”.

Les Kanak, dès les années 1880, puis après 1917, ont travaillé dans leurs langues à l’entretien de l’histoire des clans et de leurs itinéraires, des chefferies et de leurs fondations, des alliances et des guerres. Ce  déploiement continu de réflexions profondes et littéraires a relié le passé au présent et inversement, au point de bâtir un véritable socle historique. La qualité des textes littéraires présentés n’est pas la moindre surprise de ce livre. L’ombre de l’aigle pêcheur plane au-dessus des champs de bataille couverts de morts, son doux sanglot nomme un à un tous ces endroits, se déploie alors une poésie inventive de haut vol, d’une puissante richesse narrative. La poétique kanak cherche à se hisser à la hauteur de la violence vécue. Elle rappelle par sa modernité celle de Guillaume Apollinaire ou de Blaise Cendrars, leur exact contemporain.

Ce livre bat en brèche la thèse
de la puissance coloniale
qui veut que le dominé ne soit pas porteur
d’un projet propre,
mais simplement réagisse sporadiquement
à quelques contraintes.

Sursaut narratif qui brise l’opprobre

Les auteurs n’entendent pas seulement restituer le passé tel qu’il fut sans doute, mais aussi comment il est pensé et reconstruit par les Kanak à travers leurs propres modalités d’expression depuis bientôt un siècle. L’un d’entre eux, Alban Bensa, anthropologue directeur d’étude à l’EHESS, précise: “Mon implication a permis de comprendre que tous les énoncés kanak versés au dossier de l’enquête historique et ethnographique n’ont jamais été portés par un souci purement patrimonial, mais bien par une volonté politique de briser le silence de la soumission, un sursaut narratif par lequel les Kanak ont poursuivi la guerre de 1917 sur un autre terrain que celui des armes”.

Un tel livre ne peut que faire écho à la situation que vit le Pays Basque aujourd’hui. Nous sommes dans une situation mi-chèvre mi-choux marquée par la défaite militaire d’un des deux camps, le maintien du carcan répressif, la domination du vainqueur qui veut conserver et pousser son avantage politique, linguistique, culturel, démographique, idéologique. Le silence des vaincus doit s’appliquer. Les mots sur la lutte armée doivent disparaître afin d’accroître sa délégitimation et la honte qui doit marquer ses acteurs. Le lourd système de repentir imposé par l’Espagne sur les preso basques en est la preuve tangible, comme toujours pour le vainqueur, ils n’en feront jamais assez… Ils n’ont qu’un droit, un seul : s’agenouiller et demander pardon. Moitié renégat, moitié paria. Tels les prêtres réfractaires sous la Terreur de 1793, ils doivent abjurer leur foi devant leurs vainqueurs. Dès qu’un abertzale ose lancer un propos non conforme —fût-ce sur les réseaux sociaux ou ailleurs— inculpations et procès pleuvent sous le chef suivant : “glorification du terrorisme”. La  doctrine judiciaire inventée par Baltazar Garzon “tout est ETA” fait toujours florès. La chape de plomb de l’oubli doit peser de tout son poids sur le passé.

Faire mentir le proverbe

Bataille idéologique et conquête des esprits vont de pair, la honte doit s’abattre sur les vaincus. Le corps social dont ils émanent doit les isoler, marquer du sceau de l’infamie ceux qui se sont impliqués dans cinquante ans de lutte armée. Telle est la démarche de Madrid relayé par Paris, depuis plusieurs années. Est significative aussi la procédure ouverte le 10 juillet par l’Audiencia nacional à l’encontre de plusieurs dirigeants d’ETA pour “offense contre l’humanité”. Ils sont accusés d’avoir attaqué systématiquement la population civile pour “éliminer et expulser” d’Euskal Herria la population non abertzale. Des organisations de victimes vont plus loin, elles exigent l’ouverture d’enquêtes pour “délit de génocide”. Nous voilà bien aux antipodes de la justice transitionnelle dont nous avons rêvé.

Les kanak ont fait mentir le proverbe : Gilen, bihar hilen, etzi ehortziren, etzidamu ahantziren. A nous d’en faire autant. C’est en ce sens que Les sanglots de l’aigle pêcheur pourraient avoir en Pays Basque un grand  retentissement. Ses auteurs accompagnés du maire indépendantiste de Koné sont déjà venus à Toulouse présenter leur travail le 27 juin. Une institution culturelle basque se doit d’organiser leur venue dans notre pays, présenter leur démarche et les questions qu’ils posent, sensibiliser intellectuels et artistes d’Euskal Herria, ouvrir le débat, favoriser l’éclosion d’un nouvel élan. Le silence, la honte et l’opprobre doivent être brisés(3), il  en va du futur de nos combats à venir.

+ Alban Bensa, Kacué Yvon, Goromoedo, Adrian Mucklé: Les sanglots de l’aigle pêcheur. Nouvelle Calédonie, la guerre kanak de 1917. Editions Anacharsis, 730 p. et un CD, 30 €.

(1) Rappelons qu’il y a sur l’archipel pas moins de 28 langues kanak dont certaines ne sont parlées que par quelques centaines ou quelques milliers de locuteurs.

(2) Même l’occupation allemande de la France de 1940 à 1945 prit peu à peu la tournure d’une guerre civile franco- française, comme le rappela avant de disparaître en 2012, le résistant Raymond Aubrac. Une version  peu retenue par l’histoire officielle, en particulier gaulliste.

(3) Ce silence, la honte et l’oubli ont marqué le phénomène des déserteurs insoumis basques de la guerre de 14-18 et l’horreur de cette boucherie fondatrice du sentiment national français. Tant le rouleau compresseur a été puissant en Iparralde, tant le poids idéologique des anciens combattants relayés par les Hussards de la République, le clergé et de grands notables a été lourd. Il a fallu attendre les recherches récentes de Jacques Garat et de notre collaborateur Eneko Bidegain pour une révélation, une autre lecture des faits. 

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